Grève mardi 19 mars dans les écoles, collèges et lycées : une mobilisation très suivie ?

Grève mardi 19 mars dans les écoles, collèges et lycées : une mobilisation très suivie ? Les organisations syndicales de l'Education nationale appellent l'ensemble du corps enseignant à faire grève le 19 mars prochain.

L'organisation intersyndicale de l'éducation formée par FSU, UNSA Éducation, SGEN-CFDT, CGT Educ'action, SUD éducation appelle les enseignants de tout les niveaux "à la grève et à la mobilisation par tous les moyens le 19 mars." Les revendications salariales sont au cœur des protestations de la profession. Comme l'indique le communiqué, les syndicats "constatent et condamnent l'absence de toute perspective de mesures générales d'augmentation des rémunérations dans l'Éducation nationale dans un contexte d'inflation encore soutenue".

Sur cette question des salaires, les enseignants estiment qu'il est "urgent d'ouvrir sans délai des négociations pour améliorer les carrières et prendre des mesures générales pour les salaires, notamment en revalorisant le point d'indice, dans un contexte d'effondrement du niveau des rémunérations des agents publics". 

Le syndicat FO a fait savoir qu'il souhaite "mettre les écoles, collèges, lycées à l'arrêt pendant une semaine serait un vrai moyen de créer un rapport de force en notre faveur" lors de ce mouvement de grève, comme l'indique France 3. Les mobilisations du mardi 19 mars pourraient être similaires à celles déjà en vigueur dans les collèges, comme l'indique Libération. Ce dernier précise que depuis lundi 11 mars, des opérations "collège mort" ont déjà lieu dans plusieurs villes de France. Ces actions consistent à demander aux parents de garder leurs enfants à la maison bien que les professeurs soient présents dans les établissements. Le 19 mars, des manifestations pourraient aussi avoir lieu dans l'ensemble du pays. 

La mobilisation de l'Education nationale a aussi pour but de protester contre les réformes du gouvernement, notamment celle des groupes de niveaux proposée par Gabriel Attal lorsqu'il était encore ministre de l'Education. Cette réforme a d'ailleurs inspiré son slogan au mouvement : "Non au choc des savoirs, oui au choc des salaires !". Comme le relaie Actu.fr, le syndicat SUD-éducation a détaillé les revendications des différents niveaux de l'éducation nationale. Pour les lycées, le syndicat revendique "l'abrogation de la réforme du lycée général et technologique, le retour du baccalauréat aux épreuves terminales et anonymes, l'abrogation de Parcoursup, l'ouverture de places en nombre suffisant dans le supérieur pour permettre aux bacheliers l'inscription dans la filière de leur choix".

Même chose pour les collèges, SUD-éducation estime qu'il est urgent de "baisser le nombre d'élèves par classe, recruter des personnels enseignants, AESH, AED,..." ainsi que de "financer les options afin d'élargir l'offre de formation dans tous les collèges". Comme le précise le communiqué de l'intersyndicale, l'annulation "de 700 millions d'euros pour le budget de l'Éducation nationale est particulièrement alarmante au regard des besoins". Cette décision récemment annoncée par le gouvernement a été très mal reçue par la profession.