Menace terroriste envoyée à des lycées : le gouvernement veut "traquer" les auteurs

Menace terroriste envoyée à des lycées : le gouvernement veut "traquer" les auteurs Depuis mercredi 20 mars au soir, une cinquantaine d'établissements d'Île-de-France font l'objet d'une menace terroriste. Par mail, des élèves ont reçu des menaces d'attentat terroriste, accompagnées d'une vidéo de décapitation.

L'essentiel 
  • Mercredi 20 mars, des centaines d'élèves ont reçu, via leur espace numérique de travail (ENT) des mails au nom de l'État islamique, qui menaçaient de faire exploser des établissements entre 11h et 15h, jeudi 21 mars. 
  • Une cinquantaine d’établissements sont concernés par les messages d’attentat terroriste. Il s'agit de "menaces" avec "apologie et provocation au terrorisme", ainsi qu'une vidéo de décapitation.
  • Une plainte a été déposée par la Région Île-de-France et une enquête a été ouverte par le Parquet de Paris. 
  • Le Premier ministre a annoncé une réunion le 4 avril pour sécuriser "150 à 200 établissements à risque", tout en disant que le gouvernement allait "traquer" les auteurs de ces menaces.
En direct

22:45 - "Nous les traquons" assure Gabriel Attal à propos des auteurs des menaces

Après des menaces reçues par de nombreux lycées d'Île-de-France, le gouvernement annonce vouloir "traquer" les auteurs de ces mails. Gabriel Attal a jugé qu'il était "inacceptable, inadmissible" d'envoyer de telles menaces. "Je le rappelle ici à ces auteurs : ils pensent rester anonymes, mais nous les traquons. Ils pensent être à l’abri, mais nous les sanctionnons. Plusieurs dizaines d’auteurs de ces menaces, intervenues ces derniers mois, ont d’ores et déjà été judiciarisés", a assuré le Premier ministre, rapporte le Nouvel Obs.

18:50 - Gabriel Attal annonce une réunion pour sécuriser des établissements "à risque"

Après les menaces envoyées à plusieurs lycées d'Île-de-France, le Premier ministre, Gabriel Attal, annonce qu'une réunion se tiendra le 4 avril pour la sécurisation de "150 à 200" établissements "plus particulièrement à risque", rapporte Le Parisien. À l'issue d'une réunion interministérielle qui s'est tenue, jeudi 21 mars, le Premier ministre a révélé, qu'au total, 500 établissements scolaires nécessitent "un renforcement des dispositifs d’alerte et de sécurisation", indique BFMTV.

15:08 - Finalement un canular ?

La Région Ile-de-France évoque "la création d'un site frauduleux visant à hacker" l'ENT des établissements scolaires. Après ce hacking, des mails frauduleux ont donc été envoyés aux lycéens d'ile-de-France avec des menaces. Selon les premiers éléments de l'enquête, il s'agirait d'un piratage de comptes d'élèves d'un lycée qui relèverait probablement d'un canular. Mais la menace reste prise au sérieux. Ce jeudi, les forces de l'ordre sont présentes dans tous les lycées concernés par la menace terroriste.

14:40 - Des menaces avec "apologie du terrorisme"

Ce jeudi 21 mars, le ministère de l'Education nationale annonce qu'au moins "une trentaine d'établissements" d'Ile-de-France, ont reçu des "menaces" avec "apologie et provocation au terrorisme" depuis mercredi, et "condamne ces menaces graves". Les lycées sont majoritairement concernés.

14:36 - Une enquête ouverte par le parquet de Paris

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris, des chefs "d'accès et maintien frauduleux dans un système de traitement automatisé de données" et "introduction frauduleuse de données". Deux plaintes ont été déposées, dont une en Ile-de-France. "Plusieurs levées de doute ont déjà été effectuées" mercredi soir et jeudi matin d'après le ministère de l'Education nationale. L'accès à l'ENT d'Ile-de-France, lui, a été totalement suspendu par la Région.

Des élèves d'une quarantaine de lycées ont reçu, ce mercredi 20 mars 2024, via leur espace numérique de travail (ENT), un message de menace "de la part de l'état islamique" selon les informations du Figaro. Dans ces quelques lignes explicites, l'auteur indique vouloir faire exploser les établissements concernés ce jeudi 21 mars. Le compte d'un jeune aurait été piraté, permettant l'envoi du message aux autres élèves.

"Je ferai exploser l'établissement tout entier"

"J'ai enfin décidé de mener mon projet à bout. Demain jeudi 21 mars, je ferai exploser l'établissement tout entier vers 11h/15h et je décapiterai tous vos corps de kuffars pour servir Allah le tout-puissant qui règne sur le monde. Si j'écris ce message, c'est pour trouver des acolytes qui pourront m'aider pour mener ce projet à bien mes frères muslims" peut-on lire dans le message glaçant. Pour l'heure, l'identité de l'auteur n'a pas été communiquée. Ces faits sont "extrêmement fréquents" selon une source policière auprès de BFMTV et relèvent "essentiellement de mauvaises blagues".

Une vidéo de décapitation 

Une vidéo choquante est attachée au message. L'individu montre aux jeunes "comment tuer facilement tous les mécréants" et appelle à du renfort pour "mener à bien cette guerre". "J'ai mis du C4 partout dans le lycée et dans les classes. J'espère que vos corps de kuffars vont exploser en 1 000 morceaux, je ramènerais mes chiens pour venir vous déchiqueter bande de mécréants" peut-on lire.

Il cite également un verset du Coran débutant par "Tuez ce qui ne croient pas en Allah". Les chefs d'établissement concernés ont rapidement averti la police annonce Le Figaro, comme à Sèvres. "Les premiers éléments de l'enquête nous indiquent qu'il s'agit d'un piratage de comptes d'élèves du lycée" est-il indiqué dans un courrier adressé aux parents.

Un signalement effectué et des contrôles renforcés

Les forces de l'ordre seront présentes ce jeudi dans les établissements concernés par la menace. Un dépôt de plainte et un signalement "Pharos", le portail de signalement des contenus illicites de l'Internet, ont aussi été effectués après l'envoi du message sur l'ENT, indique BFMTV. "Une vérification systématique est réalisée" pour s'assurer qu'il s'agit bien d'un canular" précise le média. Les alertes à la bombe ont explosé ces derniers mois. Entre septembre et novembre 2023, l'Éducation nationale en a recensé pas moins de 800.