Menaces terroristes dans les lycées : deux frères interpellés, le plus jeune voit sa garde à vue prolongée

Menaces terroristes dans les lycées : deux frères interpellés, le plus jeune voit sa garde à vue prolongée Dans le cadre de l'enquête autour des piratages des Espaces numériques de travail (ENT) la garde à vue du mineur interpellé dans les Hauts-de-Seine a été prolongée ce vendredi 29 mars.

Deux lycéens, deux frères de 17 et 19 ans, ont été interpellés ce jeudi 28 mars dans la commune de Malakoff dans le département des Hauts-de-Seine, en Ile-de-France dans le cadre de l'enquête sur les piratages des Espaces numériques de travail (ENT) qui ont eu lieu dans de nombreux lycées et collèges de France la semaine dernière. Les deux individus étaient tout deux en garde à vue ce jeudi. Comme l'a appris BFMTV auprès d'une source policière ce vendredi 29 mars, le plus âgé des deux frères a été mis hors de cause. Le plus jeune, mineur, est toujours en garde à vue et celle-ci a été prolongée, comme l'indique BFMTV. Le jeune homme est soupçonné d'être l'auteur de plusieurs messages véhiculant des menaces d'attentats sur les ENT ainsi que de l'envoi d'une vidéo de décapitation.

Ce jeudi, la ministre de l'Education, Nicole Belloubet, a pris la décision de suspendre les ENT "à titre préventif", "jusqu'aux vacances de printemps, sans doute". Depuis le 20 mars, environ 130 établissements scolaires, collèges et lycées, ont été visés par des menaces terroristes transmises après avoir subi un piratage des Espaces numériques de travail. Ces menaces ont été reçues par les élèves mais également par les parents qui ont aussi accès à ces plateformes. Les auteurs de ces piratages avait lancé en parallèle une campagne de hameçonnage en utilisant un faux site internet semblable à celui de l'ENT. Ceci dans le but de récupérer des données, notamment les mots de passe des utilisateurs.

Suite à ces incidents, trois enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Paris comme le précise France Info. Une première enquête est dédiée aux messages menaçants diffusés sur les ENT dans les établissements scolaires d'Ile-de-France dans la nuit du 20 au 21 mars dernier. La seconde se concentre sur les messages envoyés du mardi 19 au mercredi 20. La troisième enquête s'occupe quant à elle des autres messages envoyés dans toute la France. Le parquet de Paris a précisé auprès de France Info : "Elle a vocation à centraliser les enquêtes ouvertes des différents parquets concernant des messages diffusés via les ENT des autres ressorts régionaux".

Comme le précise le média, ces enquêtes ont été ouvertes pour les motifs suivants : "atteintes à un système de traitement automatisé de données mis en œuvre par l'Etat", "menaces de mort ou d'atteinte aux biens dangereuses pour les personnes à l'encontre d'un chargé de mission de service public", "apologie du terrorisme au moyen d'un service de communication au public en ligne", "provocation à acte de terrorisme", "usurpation d'identité" et "divulgation d'information fausse afin de faire croire à une destruction dangereuse".