Lycée Ravel : que risque l'élève poursuivie par Gabriel Attal ?

Lycée Ravel : que risque l'élève poursuivie par Gabriel Attal ? L'Etat a annoncé qu'il portait plainte contre une élève du lycée parisien Maurice-Ravel pour "dénonciation calomnieuse". Le proviseur avait demandé, le 28 février, à cette dernière de retirer son voile. Elle a par la suite assuré que l'homme l'avait "violentée".

Mercredi 27 mars, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé que l'Etat allait porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" contre l'élève du lycée parisien Maurice Ravel qui a accusé sont proviseur de l'avoir "violentée", alors qu'elle avait refusé d'enlever son voile. La jeune femme, actuellement en BTS et majeure, avait elle aussi porté plainte pour violences n'ayant pas entraîné d'incapacité de travail. Celle-ci a été classée sans suite.  Le Premier ministre dénonce un événement "tout simplement inacceptable et inadmissible". Gabriel Attal affirme également que l'Etat sera "toujours aux côtés de ces agents, de ceux qui sont en première ligne face à ces atteintes à la laïcité, face à ces tentatives d'entrisme islamiste dans nos établissement scolaires". 

Une enquête préliminaire devrait s'ouvrir

Que risque l'étudiante ? Une enquête préliminaire va donc être ouverte par le procureur. Le proviseur et l'élève vont être entendus, ainsi que les témoins. Le procureur peut ensuite décider de poursuivre ou non la jeune femme qui pourrait donc être jugée au tribunal. Elle risquerait alors jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende, selon l'article 226-10 du Code pénal. Par ailleurs, le proviseur a déposé plainte pour "acte d'intimidation envers une personne participant à l'exécution d'une mission de service public pour obtenir une dérogation aux règles régissant ce service". 

Le vendredi 22 mars, le proviseur a décidé de quitter ses fonctions, "par sécurité pour moi et pour l'établissement", a-t-il justifié dans un mail. Le rectorat a quant à lui évoqué "des convenances personnelles", et un "départ anticipé" à la retraite, "au vu des événements qui ont marqué ces dernières semaines". L'homme faisait l'objet de menaces de mort sur internet depuis son altercation avec l'élève. Une enquête a été ouverte pour cyberharcèlement. Un homme de 26 ans originaire des Hauts-de-Seine a été arrêté. Il doit être jugé le 23 avril.