Nouveau pape : un favori se détache pour succéder au pape François

Nouveau pape : un favori se détache pour succéder au pape François Un nom revient avec insistance pour remplacer le pape François. Il s'agit d'un Italien, reconnu pour sa maîtrise des dossiers et sa diplomatie. Quelques jours avant le début du conclave, l'homme de 70 ans fait figure de grand favori.

En attendant le conclave et la nomination d'un nouveau pape, c'est le cardinal irlandais Kevin Farrell qui fait office de pape "par intérim". Mais le successeur du pape François pourrait être difficile à nommer. Le souverain pontife n'a que très peu réuni le collège des cardinaux depuis son arrivée au Saint-Siège. Conséquences : les prélats chargés d'élire celui qui lui succédera à sa mort se connaissent peu et pourraient avoir du mal à se mettre d'accord sur un nom. S'il est encore trop tôt pour connaitre le nom de celui qui deviendra le 267e pape, il y aurait une liste d'éventuels successeurs dans laquelle figureraient plusieurs cardinaux. En effet, plusieurs noms sont cités dont certains comme ultra-favoris pour remplacer le pape François.

Un Italien ultra-favori pour le Saint-Siège

Un nom revient avec insistance : celui du cardinal italien Pietro Parolin, le secrétaire d'État et numéro 2 du Saint-Siège. L'homme de 70 ans est reconnu pour sa maîtrise des dossiers et sa diplomatie après avoir pondéré certaines positions du pape François. L'Italien né en 1955 a su tenir l'unité entre une curie opposée aux réformes et un pape favorables à une ligne novatrice. Il pourrait être l'homme de consensus recherché par l'Eglise, là ou le pape François illustrait une certaine tension entre deux tendances, les conservateurs et les progressistes.

Selon les parieurs américains, Pietro Parolin fait également figure de favori avec une cote de +200 représentant une probabilité de victoire de 33,33 %, loin devant ses principaux concurrents. Attention, la décision des cardinaux ayant la responsabilité du vote au conclave réserve souvent son lot de surprises et d'autres profils pourraient tirer leur épingle du jeu. Notamment ceux de Matteo Maria Zuppi, archevêque de Bologne, et celui du patriarche latin de Jérusalem, Pierbattista Pizzaballa. Dans le détail, le premier pourrait être jugé trop "effacé", le second trop proche du mouvement Sant Egidio, une association de fidèles catholiques, alors que le dernier, âgé de 60 ans, est jugé trop jeune. L'Eglise n'étant pas forcément prête à accéder un pontificat de 25 ans ou plus au futur pape.

Hormis ces trois Italiens, d'autres Européens seraient sur la liste des successeurs potentiels au souverain pontife. En Hongrie, c'est le cardinal Péter Erdő qui se fait connaitre, mais certains le jugent "peu charismatique". Face à lui, en Suède, le cardinal Anders Arborelius pourrait créer la surprise. Dans la liste se place aussi des cardinaux américains, africains, mais également asiatiques. La piste d'un pape africain est particulièrement évoquée et des candidats sérieux sont en lice comme Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui en République centrafricaine, âgé de 55 ans et Fridolin Ambongo, archevêque de Kinshasa en RDC, âgé de 63 ans. Ce dernier était un proche du pape François.

Un Français bien placé dans la liste des prétendants

L'un des noms cités pour succéder au pape François est celui d'un Français : il s'agit de l'archevêque de Marseille, Jean-Marc Aveline. Le religieux n'est mentionné qu'à la "treizième" position, mais il s'est fait remarquer par le Vatican, pour de bonnes raisons, lors de la visite estivale du pape dans la cité phocéenne en septembre 2023. Âgé de 65 ans et doctorant en théologie, Jean-Marc Aveline a fondé l'Institut de science et théologie des religions de Marseille. Il a été nommé en 2013 évêque titulaire puis en 2019 archevêque de Marseille par le pape François. Il partagerait les idées de ce dernier sur la politique de tolérance au sujet des migrants et sa vision d'une Église moins européano-centrée. Son point faible serait qu'il ne parle pas italien.

Si ce n'est peut-être pas un Français qui sera élu au Saint-Siège, c'est un Français qui pourrait annoncer le nom du prochain souverain pontife si l'élection se tenait dans les prochains mois. La coutume veut que ce soit le cardinal électeur le plus âgé qui proclame l'élection d'un pape et, en l'occurrence, il s'agit du cardinal d'origine corse Dominique Mamberti. En 2013, c'était déjà un cardinal français qui avait annoncé l'élection de Jorge Bergoglio en tant que nouveau chef du Saint-Siège. 

Trois autres profils cités, dont un ultra-conservateur

D'autres noms circulent activement depuis la mort du pape François comme potentiels successeurs. Citons par exemple Mario Grech (Malte), évêque de Gozo et âgé de 68 ans. Il a notamment joué un rôle déterminant au cours du synode sur l'avenir de l'Église voulu par François. Il a été le secrétaire général de cette assemblée mondiale et s'est positionné sur la même ligne que le jésuite argentin sur la création d'une Église plus ouverte. Ce profil pourrait donc permettre à l'Église d'assurer une certaine continuité.

À l'inverse, un profil pourrait complètement remettre en cause ce qui a été construit pendant le pontificat de François, il s'agit du Guinéen Robert Sarah. Ce cardinal ultra-conservateur sur les questions d'homosexualité et d'immigration a été au cœur d'une polémique en 2020 après avoir écrit un livre défendant avec vigueur le célibat des prêtres. Cela avait été perçu comme un défi à l'autorité de François, avec qui il est souvent apparu en désaccord au cours des dernières années. Enfin, le médiatique chef conservateur du puissant archevêché de New-York, Timothy Dolan fait aussi partie de la short-liste. Conservateur sur le plan théologique et opposant à l'avortement, sa lutte contre la pédocriminalité pourrait jouer en sa faveur. 

Dernières mises à jour

17:01 - Un favori pour devenir pape très embarrassé par une vidéo

À quelques jours du conclave, une séquence vidéo oubliée refait surface. Le cardinal philippin Luis Antonio Tagle y apparait en train de chanter "Imagine" de John Lennon dans un karaoké. La vidéo, qui remonterait à cinq ans d'après le journal italien Leggo, a refait surface ces derniers jours, elle est rapidement devenue virale. Polo violet, lunettes carrés, micro en main, le cardinal chante avec enthousiasme. La chanson, emblème de paix depuis sa sortie en 1971, ne fait toutefois pas l'unanimité. Selon l'archevêque à la retraite Anselmo Guido Pecorari, le cardinal serait "terrifié" à l'idée que la vidéo ressurgisse à l'approche du conclave, rapporte-t-il dans le quotidien italien Corriere della Sera.

16:08 - Un cardinal condamné pour détournement de fonds, il renonce à participer au conclave

Le cardinal italien Angelo Becciu, condamné pour détournement de fonds, a annoncé, le 29 avril, renoncer à participer à l’élection du prochain pape. Il a été impliqué dans l’achat et la revente à perte d’un immeuble londonien. L’affaire a fait perdre 183 millions d’euros au Saint-Siège. Il aurait également attribué 575 000 euros à une intermédiaire qui devait aider à la libération d’une religieuse otage au Mali, mais qui a finalement dépensé cette somme en maroquinerie de luxe et en vacances. Puis effectué un don de près de 120 000 euros à la branche sarde de l’organisation de charité Caritas, qui aurait eu pour réel destinataire une coopérative dirigée par son frère. Une semaine avant le début du conclave, Angelo Becciu a jeté l'éponge : il n'y participera pas. 

L'italien assure renoncer pour "obéir à la volonté du pape François", après un début de polémique dans la presse italienne. "Ayant à cœur le bien de l’Église […], j’ai décidé d’obéir, comme je l’ai toujours fait, à la volonté du pape François de ne pas entrer au conclave, tout en restant convaincu de mon innocence", a déclaré Mgr Becciu dans un communiqué transmis à l’AFP par son avocat. 

28/04/25 - 15:44 - Pierbattista Pizzaballa, parmi les favoris

Théologien discret, parlant parfaitement l'hébreu et l'anglais, il partage plusieurs positions clefs avec le pape François : défense des migrants, promotion du dialogue interreligieux, sobriété dans l'exercice du pouvoir. Pour The Guardian, il incarne une certaine continuité avec le pontificat précédent, tout en se tenant à distance des polémiques internes sur la doctrine. C'est précisément cette neutralité qui en fait un "papabile" crédible.