"Aidez-nous" : le message de Stéphane Bern contre le "pire élevage" de poulets

"Aidez-nous" : le message de Stéphane Bern contre le "pire élevage" de poulets Dans une vidéo diffusée ce jeudi 23 mai, Stéphane Bern soutient L214 qui dénonce l'agrandissement d'un élevage de poulets intensif dans le Perche.

"Je prends la parole aujourd'hui car le Perche risque d'être défiguré si on n'agit pas maintenant", a lancé Stéphane Bern dans une vidéo, diffusée ce jeudi 23 mai. L'animateur a pointé du doigt un élevage de poulets situé à Eperrais. Dans cette exploitation, 30 000 poules et dindes sont entassées. Le propriétaire des lieux, qui fournit des marques du groupe LDC telles Le Gaulois ou Maitre Coq, vise à doubler son élevage pour atteindre les 58 000 volailles. Il a pour cela besoin d'une autorisation préfectorale.

L'animateur qui vit dans la région a alors décidé de joindre sa voix à l'association L214 pour dénoncer le projet d'extension de cet élevage intensif de volailles. "Les conséquences font froid dans le dos : risque de pollution des sols et des eaux mais aussi des nuisances pour les livraisons avec des passages de camion pour livrer la nourriture composée notamment de soja OGM et d'antibiotiques et le passage de bétaillère pour envoyer les animaux à l'abattoir", explique Stéphane Bern. Il déplore également les conditions d'élevage des poulets : "Ils sont dans un état pitoyable. Des poulets boiteux, des morts au milieu des vivants", rapporte-t-il. Il assure que l'éleveur aurait déjà rempli ses deux bâtiments avec des seuils qui dépassent son autorisation actuelle.

Stéphane Bern souhaite que le groupe LDC cesse de "recourir à des races de poulets sélectionnés génétiquement pour grossir anormalement vite" ainsi que "de les entasser à plus de 20 par mètre carré sans aucun accès à l'extérieur". L'animateur appelle à signer une pétition contre cet élevage intensif. Un rassemblement, notamment de riverains et associations, est également organisé le 28 mai pour empêcher ce projet. 

L214 a, de son côté, annoncé vouloir porter plainte pour maltraitance animale. "Ce sont des poulets entassés à 23 par mètre carré qui ont été sélectionnés génétiquement pour grossir anormalement vite. Ils ont des problèmes pulmonaires, des problèmes cardiaques, ils n'arrivent pas à tenir sur leurs pattes parfois, à atteindre les mangeoires pour s'alimenter", a signalé Léo Le Ster, chargé de campagne pour l'association, au micro de BFMTV. L'association juge cet élevage "hors-la-loi" et s'attaque bien plus au groupe LDC qu'à l'éleveur qui a fait les démarches nécessaires pour sa demande.

Ce dernier s'est d'ailleurs défendu comme le rapporte Actu : "Aujourd'hui, je ne dépasse pas les 30 000 volailles. J'ai toutes les autorisations pour utiliser les bâtiments et j'attends maintenant le retour de la préfecture pour passer à 58 000 têtes", a-t-il assuré.