Des Gaulois retrouvés enterrés en France, leur étrange position intrigue les archéologues

Des Gaulois retrouvés enterrés en France, leur étrange position intrigue les archéologues Les archéologues ont déterré 13 sépultures de Gaulois à Dijon, une découverte "particulièrement remarquable".

Les Gaulois constituent un peuple qui intrigue encore et toujours. La récente découverte de l'Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) est ainsi remarquable. Treize sépultures exceptionnelles de Gaulois, datant de 300 à 200 avant notre ère, ont été déterrées à Dijon.

Deux fouilles réalisées dans les années 1990, dans la rue Turgot au cœur de Dijon, avaient déjà révélé des traces d'occupations datant de la fin de la période gauloise et de l'Antiquité. Cependant, de nouvelles fouilles préventives effectuées au même endroit entre octobre et décembre ont permis de découvrir treize Gaulois enterrés dans des fosses circulaires selon un communiqué de l'Inrap. Il est connu que ces fosses sont situées près d'habitations aristocratiques, voire de sanctuaires ou de lieux de culte, loin des nécropoles.

Ces sépultures sont issues de la Protohistoire, cette période de transition entre la Préhistoire et l'Histoire, et restent peu fréquentes. "C'est une découverte d'envergure, puisqu'il n'existe qu'une cinquantaine d'individus inhumés de cette manière en France et en Suisse", répartis sur une douzaine de sites (neuf en France et trois en Suisse), souligne l'Inrap, en se réjouissant d'autant plus que l'état de conservation des squelettes est satisfaisant.

© © Hervé Laganier, Inrap

Les archéologues ont aussi été intrigués par la position dans laquelle ont été retrouvés les corps : ils étaient assis, "le dos en appui contre la paroi orientale de la fosse, le regard vers l'ouest". "Leurs bras reposent le long du buste, les mains posées à proximité du bassin ou des fémurs. Leurs jambes sont très fléchies, souvent de façon asymétrique", détaille le communiqué. 

Le fait que les corps soient positionnés de la même façon (une orientation identique, la disposition soigneuse des corps) évoque les représentations en pierre ou en métal de personnages de l'époque. L'Inrap se questionne : "ces inhumations évoquent une pratique vraisemblablement destinée à des sujets particuliers : s'agit-il de membres issus de familles dominantes, de guerriers, d'ancêtres, d'individus liés à la sphère politique ou religieuse ? ".  Mis à part un brassard, aucun objet n'a été retrouvé avec ces dépouilles.

L'équipe d'archéologues devra désormais étudier les ossements. Sur les douze autres sites déjà répertoriés, toutes les dépouilles étaient adultes et du sexe masculin (lorsqu'il a été possible de l'affirmer).