Ce lycée est le meilleur de France, il est pourtant secoué par des accusations de violences "physiques et morales"
Comme chaque année, Linternaute.com dévoile son classement des meilleurs lycées de France en s'appuyant sur des données fournies par le ministère de l'Education nationale. Les établissements sont évalués sur leur taux de réussite au bac lors de la session précédente, mais aussi sur le taux de mention ou encore d'accès au bac depuis la classe de seconde. Pour la deuxième année consécutive, le lycée parisien privé Stanislas, qui avait détrôné Louis Le Grand en 2024, l'a emporté.
Souvent placé en haut du classement, il affiche des résultats encore meilleurs que l'an passé : il obtient la note globale de 19,95/20 avec 100% de réussite au bac et 100% de mention. Le lycée dévoile sur son site que sur 298 élèves ayant présenté le bac en 2024, 97,6% ont eu mention très bien ou bien. Le taux d'accès des secondes au bac a augmenté cette année passant de 96% à 99%, il est de 100% pour les premières et les terminales.
Si les statistiques de ce lycée sont exceptionnelles, l'établissement privé est au cœur de la polémique depuis l'an passé et cette dernière n'a cessé de s'amplifier. S'il a d'abord été décrié pour son règlement jugé trop strict, notamment sur le code vestimentaire, ainsi que pour ses prix d'inscription très élevés, des accusations bien plus graves ont ensuite été formulées. Le lycée a fait l'objet d'une enquête pour injures sexistes et homophobes, des associations ayant porté plainte pour "pour discrimination en raison de l'orientation sexuelle ou de l'identité de genre" contre l'ex-direction de l'établissement. Comme l'a rapporté franceinfo fin 2024, l'école a aussi recruté des prêtres de la mouvance intégriste et une conférencière qui incitait à la chasteté avant le mariage. D'anciens élèves rapportaient alors qu'un climat homophobe régnait dans l'établissement, ce dernier a démenti de telles accusations.

Plus grave : un ancien maitre d'internat ayant exercé de 2013 à 2018 a été accusé de "violences" par des élèves qui assuraient avoir reçu des "coups de cravache, des coups de pied, des claques derrière la tête, des placages au sol et des insultes" et signalaient des "relations inquiétantes, d'emprise, de brimades, de gestes déplacés à caractère sexuel, de violences physiques et morales". Il a été condamné en septembre 2024 à un an de prison avec sursis et à une interdiction d'exercer une activité impliquant des contacts réguliers avec des mineurs pendant cinq ans. Cependant, il a fait appel de ce jugement et reste donc toujours présumé innocent avant le second jugement.
Auparavant, ce dernier avait été licencié pour faute grave, après avoir été surpris en train de consulter des sites pornographiques à caractère juvénile pendant ses heures de travail. Aux prud'hommes, il a été confirmé qu'il "consultait des images de jeunes adolescents du même âge que les élèves de l'internat". Ce dernier a aussi été mis en examen début 2024 pour viol sur un élève alors âgé de 17 ans de l'internat de l'école Saint-Martin-de-France à Pontoise, un autre établissement où il a travaillé avant d'arriver à Stanislas. Il a nié les faits remontant à 2001.