Un enfant de 20 mois exclu d'une crèche, ce qu'il faisait était insupportable pour la directrice

Un enfant de 20 mois exclu d'une crèche, ce qu'il faisait était insupportable pour la directrice Une crèche de l'Essone refuse de renouveler le contrat d'accueil d'un petit garçon de 20 mois. La direction pointe du doigt son comportement qui mettrait en danger les autres jeunes enfants de la structure.

Une maman désemparée. Âgée de 39 ans, Anaïs a vécu une situation inédite et pour le moins désagréable. Inscrit dans la microcrèche Oursons et compagnie de Saint-Michel-sur-Orge (Essonne), son fils de 20 mois, Mory, ne semble finalement pas cocher toutes les cases pour conserver sa place au sein de l'établissement. En effet, Anaïs a appris mi-juin que le contrat d'accueil de son fils ne serait pas renouvelé lorsque celui-ci expirera, à la fin du mois d'août. Une immense surprise pour elle, qui n'arrive pas à comprendre la décision de l'établissement. 

"Tout s'était bien passé jusque-là. Mais pendant l'entretien, elle m'explique qu'il y a une problématique avec lui, qu'il jette parfois des objets lourds. J'ai répondu que c'est encore un bébé, et qu'ils ne lui laissaient pas la chance de s'intégrer", confie-t-elle auprès du journal Le Parisien. Selon la directrice de l'établissement, la crèche entend "protéger les plus jeunes avec qui Mory a une relation compliquée". Mais pour la maman du petit garçon, cet argument est tout simplement inaudible. Elle entend bien se battre pour faire bouger les choses et ne compte pas en rester là.

"Discrimination et maltraitance psychologique"

"C'est un enfant espiègle, plus vif que d'autres", explique-t-elle. Il "ne rentre pas dans les cases". Pourtant inscrit depuis le mois de février dans cette crèche, le petit Mory, jugé trop "brusque", va donc devoir changer d'établissement dès la rentrée prochaine, au grand dam de sa mère. "Je pourrais comprendre s'ils avaient essayé de mettre des choses en place pour l'accompagner, mais je pense qu'elles n'avaient juste pas envie de se prendre la tête avec lui", regrette-t-elle, d'autant pus que "tout s'était bien passé jusque-là". "Des entretiens ont été faits avec la maman sans que nos préoccupations ne soient prises en compte", assure de son côté la gérante de la crèche, indiquant que Mory "a besoin d'un suivi par un professionnel de santé". Des inquiétudes qui auraient même été signalées à Protection maternelle infantile (PMI).

Toujours est-il que pour Anaïs, cette décision d'exclure son petit garçon est injuste. Elle parle de "discrimination" et de "maltraitance psychologique", toujours dans les colonnes du Parisien. Cette dernière pourrait même porter plainte. La déléguée générale de la Fédération française des entreprises de crèche Elsa Hervy explique, elle, qu'il est interdit de discriminer un enfant en raison de son handicap ou de son état de santé. "Les règles qui s'appliquent dépendent aussi du contrat signé par les parents (...) la structure se réserve le droit de prendre toute mesure utile", explique-t-elle. Chez Oursons et compagnie, le comportement problématique ou dangereux d'un enfant ne fait pas office de motif d'exclusion.