Boutiques Shein en France : Pourquoi l'arrivée du géant chinois fait trembler ces marques ?

Boutiques Shein en France : Pourquoi l'arrivée du géant chinois fait trembler ces marques ? L'annonce a été faite le 1er octobre… Des boutiques Shein au BHV Marais à Paris et dans cinq Galeries Lafayette en région devraient bientôt ouvrir. Selon une information de Radio France, plusieurs marques françaises ont annoncé, à leur tour, mettre fin à leur collaboration avec le BHV.

L'annonce, le 1er octobre dernier, de l'alliance surprise entre le géant chinois de fast fashion et la société des Grands Magasins [SGM], qui détient et exploite notamment le BHV Marais et sept magasins des Galeries Lafayette en région, n'a pas fini de faire parler d'elle.

En effet, des marques françaises ont fait part de leur intention de quitter le BHV, a rapporté samedi Radio France, confirmant ainsi une information du média The Good Goods.

Les marques Aime, Talm, Odaje, Culture Vintage ou encore Maison Pechavy, dont les productions sont implantées en France, font partie de la liste de magasins, entre autres, qui s'opposent à l'ouverture de boutiques Shein en France.

Ces différentes sociétés ont communiqué et ont dénoncé une alliance promouvant une mode du jetable, notamment. Mais aussi, les conditions douteuses en termes de droits sociaux avec lesquelles sont produits les articles. Et enfin, le non-respect des normes européennes en matière environnementale des productions des articles de la marque chinoise.

La dénonciation des créateurs de marques françaises

Jeudi dernier, Mathilde Lacombe, cofondatrice d'une marque cosmétique, qui s'est positionnée en opposition à la venue des boutiques Shein en France, avait déclaré sur la chaîne d'informations France info être "profondément choquée". "Pour moi c'est juste incompatible [...] donc ça a été une évidence" de quitter l'enseigne [BHV, NDLR]. Elle assure également que les marques françaises et elle n'ont pas "les mêmes valeurs" que celles de Shein, que ce soit sur le plan "environnemental et social".

Dans une publication LinkedIn, elle "invite toutes les marques qui partagent ces convictions à réfléchir à l'annonce qui a été faite".

Kenza Keller, également créatrice d'une marque de cosmétiques, lui a emboîté le pas : "Talm ne renouvellera pas son contrat avec le BHV à compter de 2026". Idem pour Guillaume Alcan, fondateur d'une marque de chaussures. Également sur le réseau social professionnel, il se dit "triste de partir après 11 ans de collaboration". Carine Pechavy, dont la marque de décorateurs est présente dans le magasin depuis 2023, explique pour sa part : "Tout le monde se fiche que nous restions ou pas au BHV, mais pour nous, c'est un acte fort qui dénonce notre désaccord".