Comment détecter les faux chèques de banque

Pour des montants d'achat importants, le chèque de banque est souvent le moyen de paiement le plus sécurisant. Pourtant, la fraude existe. Voici comment s'en préserver.

Vous vous apprêtez à vendre une voiture, un objet de valeur... L'acheteur vous propose de payer par chèque de banque. Ne le refusez pas car il s'agit d'un moyen de paiement pratique et sûr. Il est directement émis par la banque de l'acheteur et vous garantit qu'il dispose de l'argent convenu pour la transaction.

En pratique, au moment de l'émission du chèque, la somme due est bloquée par la banque pour une période de 1 an et 8 jours sur le compte de l'acheteur. Pendant ce laps de temps, le vendeur est certain de pouvoir encaisser le montant du chèque, sans qu'il revienne impayé. Bref, il n'y a pas de risque de mauvaises surprises... a priori. Il faut tout de même procéder à quelques précautions d'usage pour s'assurer que ce chèque de banque n'est pas faux ou falsifié.

La falsification de ces chèques de banque est généralement très habile, et difficile à déceler même par un banquier au premier coup d'œil. Seule la banque qui aurait émis le chèque, est en mesure de constater l'anomalie car elle a l'habitude de ses propres chèques. Il s'agit soit d'un vrai chèque mais volé, soit d'une copie quasi parfaite.

L'escroquerie type : un chèque volé

 
 
Pensez à demander à votre banque une vérification de l'authenticité du chèque reçu. © Getty Images
 

En règle générale, les escrocs utilisent des chèques qui portent le nom de vrais établissements bancaires français ou étrangers, ce qui explique la difficulté pour un non expert de reconnaître un faux. Et les bandits ont généralement terminé leurs agissements avant que le chèque ne soit encaissé.

Premier fait qui doit mettre la puce à l'oreille : le chèque de banque reçu comporte un montant supérieur à celui convenu. Cela parce que le chèque a été volé et peut donc difficilement comporter le montant exact prévu dans la transaction. Pour désamorcer les craintes, les escrocs expliquent généralement que ce surplus est destiné à régler certains frais annexes, comme les frais d'expédition. Trop heureux de la bonne affaire, le vendeur accepte 

Deuxième élément de méfiance : des frais d'expédition qui ne semblent pas correspondre à la réalité du marché. Si l'acheteur vous indique les coordonnées d'un transporteur afin que vous envoyiez le bien, attendez bien d'avoir la validation de l'encaissement de votre banque. Si vous ne prenez pas cette précaution, et que vous livrez votre bien, vous l'aurez définitivement perdu, sans avoir touché le montant de la vente, d'autant qu'en pareilles circonstances l'acheteur devient subitement injoignable.

Comment se protéger

Afin de se prémunir contre ce genre de pratique, avant de transmettre le bien à l'acheteur, prenez le temps de vérifier l'authenticité du chèque de banque. Il existe deux possibilités. La première est de contacter l'établissement financier émetteur du chèque. Auparavant, vérifiez avec l'annuaire que les numéros de téléphone inscrit sur le chèque concordent. S'ils sont différents, c'est le début d'une présomption que le chèque est faux. Aussi, appelez le numéro précisé sur l'annuaire et non celui du chèque, qui peut être celui d'un complice.

La seconde méthode de vérification consiste à demander à votre banque une vérification de l'authenticité du chèque reçu. En ce cas, ne faites rien sans une réponse positive de sa part.

On l'a vu, un contrôle des frais d'expédition peut permettre de confirmer le doute sur la sincérité de l'acheteur. Dans ce type d'affaires, le transporteur se trouve être assez souvent un complice et les frais qui vous sont appliqués sont fictifs.