Comment choisir un bon expert bâtiment ?

Parfois dépeint comme un requin aux dents aiguisés, l’agent immobilier n'a pas toujours bonne presse. Il n’en va, cependant pas de même, pour le véritable expert immobilier indépendant qui jouit d’une grande considération.

L’engagement de sa responsabilité professionnelle (assurance), sa neutralité, sa déontologie, son indépendance et l’encadrement des instances professionnelles confèrent à son activité de véritables garanties.
Le prestigieux titre d’expert est souvent revendiqué, de manière abusive, par toutes sortes de professions ne présentant, ni les garanties d’indépendance requises, ni la formation, ni le professionnalisme d’un véritable expert. Parmi ceux-là, les experts capilliculteurs ne sont que de banals coiffeurs, les experts du rasage ne font que vendre des rasoirs… et les agents immobiliers ne sont parfois que de basiques marchands et/ou intermédiaires, en immobilier, ne présentant aucune des garanties, évoquées ci-dessus. Ça ne les empêche souvent d’ailleurs pas, de proposer, en toute impunité, de prétendues expertises (souvent gratuites, heureusement), dans le seul but de ferrer d’éventuels clients.
Par amalgame, ces mauvaises pratiques ternissent parfois le terme d’expertise et la réputation des véritables experts.
  • Qu’en est-il de l’expert bâtiment ?
  • Quels sont les critères pour choisir un expert bâtiment et ne pas être déçu ?

L'expert bâtiment est libre de tout type de pressions

Le métier d’expert bâtiment est mal connu en France. Dans l’esprit commun, être expert bâtiment, c’est souvent travailler pour une compagnie d’assurance. On a l’image d’un homme qui recherche à tout prix, à éviter ou minimiser l’indemnisation liée à un sinistre, pour préserver les intérêts de son mandant, l’assureur. Mais le véritable sens, du mot expert, réside dans une totale indépendance, vis-à-vis des pressions économiques des professions de la vente immobilière, de la gestion, de la construction.
C’est pourquoi, les véritables experts militent pour que l’appellation « expert d’assurances » soit remplacée par celle de "régleur sinistre d’assurance". Certains experts bâtiments travaillent, exclusivement pour le compte d’assurés (professionnels ou particuliers), que ce soit dans le cadre d’une négociation avec un assureur ou pour tout autre chose (aide à la décision en vue d’une acquisition immobilière, recherche de solution technique pour réparer un désordre, etc.).

L’indépendance et l’impartialité de l’expert bâtiment 

Pour garantir un résultat intègre, l’expert bâtiment est nécessairement neutre. Il n’a aucun lien avec les compagnies d’assurance. Cela signifie, encore, qu’il doit s’interdire de participer à l’acte de construire. Sinon, comment faire confiance à un expert, qui ferait, à la fois le diagnostic du présent, et réaliserait par la suite, lui-même, des travaux, parfois coûteux ? L’expert bâtiment est, par nature, indépendant des architectes, des constructeurs et des entreprises générales de travaux. Il ne doit pas être juge et partie ; c’est-à-dire que sa mission ne doit pas le soumettre  des conflits d’intérêts.

La satisfaction client dépend surtout de l’atteinte de l’objectif

On peut solliciter un expert bâtiment pour plusieurs raisons. Il peut s’agir de fournir un avis sur un désordre ou une malfaçon de la construction.
Exemples:
L'expert fissures répond aux questions suivantes :
  • Les fissures sont-elles dangereuses ?
  • Comment les réparer durablement ?
  • Quel serait le juste montant d’une indemnisation du sinistre ?
La satisfaction client dépend souvent du résultat de l’expertise. Si l’expertise aboutit sur ce à quoi, le client s’attendait alors il a des chances d’être satisfait. Si une procédure amiable ou judiciaire est remporté, le client aura même envie d’offrir le champagne à l’expert !

Mais l’expert bâtiment rate parfois ses objectifs

L’expertise d’une maison ou d’un immeuble est une démarche scientifique exigeante, empruntant aux techniques de la construction et du génie civil. C’est également une science humaine lorsqu’il s’agit de négocier avec un tiers (la compagnie d’assurance, le constructeur, l’administration publique, etc.). Lorsqu’il manque ses objectifs, l’expert bâtiment se retrouve dans une situation comparable à celle d’un bon avocat qui perdrait un procès, si le dossier n’est pas suffisamment solide ou si le juge est de mauvais poil ! Une situation qu’il faut apprendre à accepter.

Vers un meilleur encadrement de la profession d’expert bâtiment

Reste qu’on trouve sur le marché de l’expertise auprès des particuliers, encore un (trop) grand nombre de faux experts et experts autoproclamés incompétents. Tarif opaque, périmètre d’intervention flou, absence d’assurance professionnelle, contenu du rapport d’expertise laissant à désirer (quand il y a un rapport !), etc. Ce sont ces acteurs qui contribuent le plus à ternir la profession d’expert. On ne parle pas ici seulement d’objectif de missions. Mais bien des moyens mis en œuvre pour l’atteindre.
La crédibilité s’acquiert par des actes et des attitudes. C’est cela qu’il faut défendre et rétablir pour rendre ses lettres de noblesse au métier d’expert bâtiment. Pourquoi pas, en mettant en place un label qui permette pour le client de bénéficier de véritables garanties de qualité et d’indépendance ?