Ce courrier envoyé par la banque doit absolument être lu pour les impôts
Pour les amoureux du papier, il ne faut surtout pas l'avoir jeté. Pour les adeptes de la dématérialisation, c'est un document qu'il est préférable d'ouvrir sur son espace personnel. Ces derniers semaines, les banques ont envoyé des courriers papiers ou électroniques à des millions de clients. Si cela pouvait s'apparenter à de la documentation barbante, elle est pourtant très importante pour compléter sa déclaration de revenus auprès des impôts. Car grâce à ces informations, vous pourrez contrôler que le fisc n'a pas fait d'erreur vous concernant.
Dans votre boite aux lettres ou dans la section "Documents" de votre compte bancaire en ligne, vous avez peut-être reçu un papier intitulé "Imprimé fiscal unique." Ce courrier, adressé il y a plusieurs semaines, doit être lu avec attention. En effet, il comporte les éléments précis à transmettre à la DGFiP si vous avez des placements financiers qui sont imposables.

Dessus, il est indiqué quels intérêts ont été perçus en 2023 sur chaque produit d'épargne et quel est le montant de l'impôt à payer dessus. Par ailleurs, la case à compléter dans le formulaire de déclaration de revenus est bien spécifiée. Avec la transmission des données entre les banques et l'administration fiscale, bien souvent, les lignes concernées sont déjà remplies sur votre déclaration. Le document permet donc de vérifier qu'aucune erreur ne s'est glissée.
L'imprimé fiscal unique ne concerne pas tous les Français puisque le Livret A, le Livret jeune, le LEP et le LDD, soit les comptes épargne les plus populaires, ne font l'objet d'aucun impôt sur les intérêts perçus. En revanche, vous l'avez reçu si vous détenez :
- Un PEL (sauf exceptions)
- Un CEL
- Un plan d'épargne en action (PEA) racheté moins de 5 ans après son ouverture
- Une assurance-vie
- Un Plan d'épargne retraite
- Des actions ou parts dans des sociétés
A la fin de ce courrier, une petite phrase technique interpelle : "Si vous optez pour le barème progressif de l'IR, vous devrez cocher la case 2OP de votre déclaration. Cette option permet de bénéficier de la déduction de la CSG à hauteur de 6,8% de la déduction des droits de garde et de l'abattement de 40% sur les dividendes." Du charabia ? Pas tout à fait.
Concrètement, les personnes qui paient des impôts sur les intérêts perçus grâce aux produits cités précédemment doivent cocher cette case dans un seul cas : si elles déclarent moins de 28 797 euros de revenus. Cela leur permet de baisser le montant des impôts sur ces intérêts car ils seront taxés à 0 ou 11%, contre 30% si la case n'est pas cochée. Ca vaut le coup de vérifier...