Elle pourrait entrer en vigueur dès le 1er janvier 2025.
C'est un impondérable du passage à la nouvelle année : le 1er janvier marque généralement la hausse de plusieurs prix et taxes. 2025 ne devrait pas échapper à la règle, plusieurs augmentations étant déjà au programme. Mais ce n'est pas fini. Des idées émergent quasi-quotidiennement et certains Français, même de la classe moyenne, pourraient mettre un peu plus la main à la poche que prévu.
Un impôt supplémentaire pourrait voir le jour et entrer en vigueur dans un peu plus de deux mois. Si elle n'était initialement pas prévue par Michel Barnier, elle pourrait venir se greffer aux hausses déjà programmées et frapper le portefeuille de 3,5 millions de Français.
Depuis une trentaine d'année, la lutte contre le tabac est l'un des enjeux prioritaires. Au fil du temps, la loi a été durcie et les taxes ont été fortement augmentées afin de faire grimper les prix. Objectif assumé : diminuer le nombre de fumeurs en France. Si la politique menée a permis de faire baisser le nombre de fumeurs, beaucoup se sont détournés de la traditionnelle cigarette pour passer à sa petite sœur, la cigarette électronique.
Moins cher et permettant de mieux gérer la dose de nicotine que l'on souhaite, le vapotage a vite connu le succès et est en vogue. De quoi intéresser l'Etat, qui voit désormais en ces dispositifs une manne financière pour faire rentrer un peu plus d'argent dans ses caisses. Assez étonnement, les liquides de vapotage, même lorsqu'ils contiennent de la nicotine, ne sont pas soumis à la taxe spéciale sur les tabacs, comme c'est le cas pour les cigarettes et cigares. Un biais qui devrait prendre fin.
La création d'un impôt spécifique sur ces produits va être soumise au vote des députés et des sénateurs. L'idée est d'appliquer une taxe de 15 centimes par millilitre de liquide, soit 1,50€ par produit, la quantité étant généralement de 10ml. Ce supplément serait mécaniquement répercuté sur le prix d'achat.
Selon les données des professionnels du secteur, il faut compter 5 à 10 flacons par mois. Pour les 3,5 millions de consommateurs, cela se traduirait par une hausse annuelle de la facture de 90 à 180 euros. Si des liquides existent sans nicotine, tous, qu'importe qu'ils en contiennent ou non, seraient soumis à cette nouvelle imposition.
La proposition émane du député centriste Charles de Courson et a reçu une première approbation de la commission des finances. Les députés, les sénateurs et le gouvernement doivent encore approuver cette mesure pour qu'elle devienne effective à compter du 1er janvier 2025. Mais avec une recette espérée entre 150 et 200 millions d'euros par an, nul doute que Michel Barnier et les parlementaires devraient étudier de près cette option.