Beaucoup de propriétaires vont augmenter les loyers : voici combien les locataires devront payer en plus
C'est une discrète évolution qui pourrait compliquer un peu plus le passage à la nouvelle année pour des millions de Français. Depuis ou d'ici quelques jours, de nombreux locataires risquent de recevoir une bien mauvaise nouvelle de la part de leur propriétaire. Un courrier ou un e-mail pour annoncer ce dont tout le monde se passerait bien : une augmentation du loyer.
Une fois par an -seulement-, les propriétaires peuvent décider d'augmenter le loyer de leur locataire. Mais attention, impossible pour eux de faire comme bon leur semble et d'appliquer une augmentation démesurée. La loi encadre cela afin d'éviter les abus. Généralement, c'est à la date anniversaire du contrat -c'est-à-dire 1 an, 2 ans, 3 ans pile… après avoir signé le bail- qu'une majoration peut être appliquée.
Depuis le 15 janvier, plusieurs locataires peuvent recevoir une injonction à payer un loyer plus élevé. La hausse a été établie par l'Insee et s'élève à 1,82%. Il s'agit de l'augmentation de l'indice de référence des loyers, inscrite dans tous les contrats, et qui sert de base de calcul pour la révision du loyer. Cet indice est recalculé tous les trimestres.
Le dernier indice calculé s'applique à tous les contrats de location qui mentionnent l'indice de référence des loyers du 4e trimestre (T4) comme référence. Généralement, il s'agit des contrats de location établis entre le 15 janvier et le 15 avril d'une année, quelle qu'elle soit.
Concrètement, une personne entrée dans son logement entre le 15 janvier et le 15 avril de n'importe quelle année, pour un loyer hors charges de 500 euros pourrait être sommée de payer 509,10€ (1,82% de hausse), soit 9,10 euros hors charges, ces dernières étant calculées à part.
Cela représente une hausse de 109,20 euros sur l'année pour le locataire. Il s'agit ici d'une hausse maximale. Libre à chaque propriétaire de l'appliquer, de n'augmenter que modérément le loyer ou de ne pas y toucher du tout.
Tous les locataires ne sont pas concernés par cette possible augmentation. Seuls ceux dont l'indice de référence de loyers, indiqué dans le contrat de location, est celui du 1e trimestre (de n'importe quelle année) pourraient, dans les jours et semaines à venir, être sommés de payer un loyer plus élevé. Les propriétaires ont ensuite un an pour mettre en place cette hausse.