Renault Talisman : la remplaçante de la Laguna a son nom
[Mis à jour le 30 juin à 13h52] Laguna, c’est fini ! Après plus de 20 ans de services, la Renault Laguna va faire ses adieux le 6 juillet, date de la présentation de sa remplaçante. Cette dernière a désormais un nom : Renault Talisman. Si le changement de nom n’est en soit pas une surprise, Renault voulant rompre avec un patronyme daté et pas toujours bien vu du public (l’image de marque de la Laguna avait souffert des problèmes de fiabilité de la 2e génération), celui d’opter pour Talisman peut être plus étonnant. Beaucoup avaient parié sur Atalans, un nom déjà déposé par Renault mais qui restera donc dans les tiroirs provisoirement.
Talisman n’est pas une totale nouveauté puisque Renault avait déjà sorti un concept-car à ce nom en 2001. C’était au salon de Francfort et sous la forme d’un coupé sportif haut de gamme de 4 places et deux places dont les formes auraient inspiré largement celles de la Mégane II Coupé. Si l’on se penche sur les dernières créations de Renault, on retrouve régulièrement l’emploi d’un nom déjà utilisé pour un concept car : Mégane en 1988, Laguna en 1990, Scénic en 1991, Modus en 1994, Vel Satis en 1998, Avantime en 1999, Koleos en 2000, Zoé en 2005 ou encore Kwid pour le véhicule low cost fabriqué en Inde font partie de cette longue liste des concept-cars sortis par le groupe.
Mais l’enjeu est ailleurs pour Renault, plus précisément en Asie sur un marché chinois devenu stratégique et où les berlines rencontrent un grand succès. Le groupe y reste quasiment absent avec 34 000 véhicules vendus en 2014 contre 734 000 pour l’alliance PSA Peugeot-Citroën ! Un gouffre que Renault doit impérativement tenter de combler alors que PSA y lance sa marque premium DS. La nouvelle Laguna fait partie de ce plan. Or, Talisman est déjà un nom connu du public chinois puisqu’il s’agit déjà de celui d’une berline vendue là-bas sous le sigle Renault.
Le véhicule n’est qu’un Samsung SM7 rebadgé, Renault étant propriétaire à 80% de la marque sud-coréenne déjà associée à Nissan. Une marque désormais nommée Renault Samsung Motors, à ne pas confondre avec celle d’électronique et high-tech, restée en dehors du giron de Renault. La SM7, rebaptisée Talisman uniquement pour le marché chinois, y est vendue depuis 2011. En reprenant ce patronyme, Renault joue donc la carte de la continuité avec l’ambition de rassurer mais aussi séduire la large clientèle chinoise. Le symbole est fort. Avec le nom Talisman, synonyme selon le groupe de puissance et de pouvoir, Renault mise tout sur la Chine et lance son opération séduction. Le signe qu’après le Kwid indien présenté en mai et le Kadjar présenté comme un véhicule mondial, 2015 chez Renault rime bien avec marché globalisé.