Cette infraction explose sur nos routes – un million d'automobilistes déjà ciblés par la police

Cette infraction explose sur nos routes – un million d'automobilistes déjà ciblés par la police Cette infraction explose depuis quelques années sur nos routes, l'amende est particulièrement salée.

C'est un phénomène ancien mais qui ne passe plus inaperçu. Une infraction au Code de la route qui a été verbalisée plus de 243 000 fois en 2023, alors qu'elle ne générait même pas 50 000 procès-verbaux il y a six ans. De quoi s'agit-il ? De l'usage du téléphone au volant ? De la conduite d'un véhicule après avoir consommé des stupéfiants ? Aucun des deux, pourtant environ un million d'automobilistes risquent chaque jour de se faire attraper en cas de contrôle de la police. Cette faute commise sur les routes de France a encore augmenté de 18% entre 2022 et 2023, faisant d'elle l'une des infractions connaissant la plus forte hausse sur 12 mois.

On parle de la conduite sans assurance. En France, comme d'ailleurs partout ailleurs, le propriétaire d'une voiture est dans l'obligation de souscrire à une assurance qui garantit que toute personne blessée ou dont les biens sont endommagés lors d'un accident de voiture soit indemnisée. Mais de trop nombreux automobilistes font le choix de rouler dans des véhicules pas assurés, par souci d'économies le plus souvent – il faut compter entre 550 et 700 euros par an en moyenne pour assurer son auto – au risque de le payer au prix fort en cas de contrôle des forces de l'ordre.

© SYSPEO/SIPA

Et si cette infraction est de plus en plus souvent relevée, c'est parce que depuis 2019 la police et la gendarmerie ont accès au fichier national des véhicules assurés (FVA), lequel répertorie toutes les voitures et les motos couverts par une assurance. Les agents n'ont qu'à entrer le numéro de la plaque d'immatriculation pour détecter une éventuelle fraude. Circuler à bord d'un véhicule motorisé sans assurance est considéré comme un délit. Cela peut déboucher sur une amende de 3 750 euros assortie de peines complémentaires comme la suspension ou l'annulation du permis de conduire et la confiscation du véhicule. 

Mais le plus souvent le fautif évite le tribunal, c'est notamment toujours le cas lors d'une verbalisation électronique. Dans ce cas le conducteur doit payer une amende forfaitaire de 500 euros. Celle-ci peut être minorée à 400 euros pour un règlement dans les 15 jours ou majorée à 1 000 eurs au bout de 45 jours. Surtout, s'il commet un accident impliquant d'autres personnes, le responsable n'est pas couvert par une assurance. C'est un organisme, le Fonds de garanties des victimes, qui verse aux victimes de l'accident une indemnisation. Mais le conducteur devra ensuite rembourser les frais, parfois pendant toute sa vie...