WLTP : le malus sera finalement moins important que prévu [infos]

WLTP : le malus sera finalement moins important que prévu [infos] WLTP - Le cycle d'homologation WLTP est entré en vigueur le 1er septembre 2018. Mais le SIV va mettre du temps à s'adapter. Les malus devraient être moins importants que prévu.

[Mis à jour le 20 septembre 2018 à 14h38] Bonne nouvelle pour les futurs acheteurs de voitures neuves : le malus sera finalement moins fréquent que prévu à l'achat d'une voiture neuve au 1er janvier 2019 ! D'après le Journal de l'Automobile, le Système d'immatriculation des véhicules (SIV) français va mettre plus de temps que prévu à prendre en compte les nouveaux niveaux de CO2 mesurés par le cycle d'homologation WLTP. "Officiellement, la prise en compte du grammage selon le cycle WLTP interviendrait en septembre 2019", annonce le site. Mais "les données NEDC corrélées pourraient continuer à servir de base jusqu'en 2021". En sachant que le NEDC corrélé ajoute environ 10 g/km de CO2 sur les chiffres d'émissions du NEDC normal, l'attribution du malus ne devrait pas être trop augmenter d'ici quelques années. Le ministère de la Transition écologique et solidaire a quant à lui annoncé "vouloir adapter les différents barèmes du malus en vigueur pour que le WLTP n'alourdisse pas la fiscalité".

Le nouveau cycle d'homologation a été rendu obligatoire samedi 1er septembre 2018. Le WLTP, pour Worldwide Harmonised Light Vehicle Test Procedure (procédure d'essai mondiale harmonisée pour les voitures particulières et véhicules utilitaires légers), va maintenant régir l'homologation des voitures neuves, quasiment partout dans le monde. Plus stricts qu'auparavant, ces cycles de conduite destinés à tester les émissions de gaz nocifs des véhicules viennent remplacer le cycle NEDC, devenu désuet. Les constructeurs automobiles vont donc devoir respecter de nouvelles normes anti-pollution sur leurs modèles pour obtenir leur homologation. Et il ne sera plus possible de tricher : les cycles de conduite du WLTP incluent des essais sur route, en plus du traditionnel banc à rouleaux.

Des malus beaucoup plus fréquents

Seule ombre au tableau : en France, la pilule du WLTP risque d'être dure à avaler pour le porte-monnaie. On estime que le WLTP devrait faire augmenter d'environ 20 % les chiffres des émissions de CO2 et la consommation des véhicules. Si le barème du malus écologique ne change pas, beaucoup d'acheteurs de véhicules neufs devraient donc payer une addition salée. Comme expliqué dans notre dossier, le prix d'un Renault Scénic d'entrée de gamme avec un moteur essence serait rehaussé d'un malus de presque 3000 euros ! Pour le moment, le SIV (Système d'immatriculation des véhicules) devrait prendre en compte les chiffres les plus bas récoltés lors des tests WLTP. Mais le répit va être de courte durée, car au 1er janvier 2019, c'est la valeur réelle des tests qui sera retenue. Plusieurs marques assurent travailler sur des moteurs moins puissants pour tenter de réduire les émissions, mais tous ne sont pas encore en conformité avec le WLTP pour l'instant. Difficile donc de prédire la situation au 1er janvier, mais si la grille des tarifs ne change pas, les malus devraient pleuvoir ! L'État reste muet à ce jour sur ce point. Le malus, lui, a déjà un peu augmenté au 1er septembre, étant donné que les chiffres basés sur le cycle NEDC sont mis en corrélation avec la norme Euro 6c. Le prix de certaines voitures, dont des citadines essence, est maintenant rehaussé d'un malus à l'achat.

Plusieurs constructeurs ont homologué leur gamme

Entre essence ou diesel, le WLTP ne connaît pas de différence. La fin d'année s'annonce donc compliquée pour les acheteurs : les gammes des constructeurs sont incomplètes, avec des modèles dont la production a été stoppée, et d'autres dont l'arrivée a été retardée. Certaines firmes ont réussi à homologuer leurs modèles en temps et en heure, mais d'autres, comme le groupe Volkswagen, sont dans la tourmente. Seulement 50% des modèles de la marque Volkswagen sont homologués à ce jour ! Un vrai casse-tête pour le client, qui n'a aucune visibilité sur quand il lui sera possible d'acheter sa voiture.

Les constructeurs dont la gamme a été homologuée :

  • Peugeot
  • Citroën
  • DS Automobiles
  • Opel
  • BMW
  • Toyota

Après la confusion, plus de clarté pour l'acheteur

En concession, les vendeurs vont afficher durant plusieurs mois les valeurs obtenues avec le cycle NEDC et avec les cycles WLTP. De quoi créer de la confusion chez l'acheteur pas forcément au courant des différences entre les deux. Mais après cette période de transition, les chiffres de consommation et d'émissions indiqués par les constructeurs devraient être beaucoup plus proches de la réalité qu'avant. Les mauvaises surprises à la pompe devraient donc faire partie du passé. En attendant, mieux vaut vous faire votre propre idée de la consommation de la voiture qui vous fait envie. Demandez à l'essayer avant de signer le bon de commande, et remettez à zéro la consommation moyenne sur l'ordinateur de bord juste avant de faire votre essai.

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