Un couple emmène son enfant à l'école tous les matins - deux mois plus tard, il croule sous les dettes
Une famille fait face à une mésaventure qui aurait pu arriver à monsieur et madame Tout-le-monde. Depuis la rentrée des classes, pour emmener son enfant à l'école primaire, un couple effectuait chaque matin le même trajet en voiture dans les rues de Brescia, une ville de Lombardie située dans le nord de l'Italie. Jusque-là tout allait bien mais tout a basculé lorsque la famille a reçu une première amende à son domicile le 4 novembre, soit deux mois après le début de l'école. Une amende, puis deux, puis trois, puis dix…
En quelques jours, le nombre de contraventions a dépassé la centaine ! Toutes venaient sanctionner la même infraction : tous les matins la voiture familiale empruntait un itinéraire comportant une zone à circulation limitée, au niveau de la via San Martino della Battaglia dans le centre-ville, et non depuis les rues pour lesquelles les automobilistes avaient l'autorisation de circuler. Problème, la famille, d'origine chinoise, ne savait pas qu'elle contrevenait au Code de la route chaque fois qu'elle prenait le chemin de l'école. Et comme elle n'a reçu aucune amende pendant deux mois, elle n'avait aucune raison de changer quoi que ce soit à son trajet quotidien.
"Si les premières amendes étaient arrivées immédiatement en septembre, nous n'aurions certainement plus jamais fait fausse route", déclarent de concert les deux parents. L'accumulation des contraventions a fait monter le prix à payer au-delà de ce qui est imaginable. Alors qu'il reçoit aujourd'hui encore plusieurs PV par jour, le couple est sommé de régler plus de 10 000 euros s'il paie dans un délai de cinq jours, sinon le montant s'élève déjà au-delà des 13 000 euros selon le site internet du Giornale di Brescia.
Remontés contre les autorités, parce qu'ils ne comprennent pas pourquoi le délai entre la date de la première infraction début septembre et celle de la première contravention reçue deux mois plus tard a été aussi long, les parents concèdent avoir dû emprunter de l'argent pour payer les amendes. Accusant également leur GPS - ''La faute en revient au navigateur, qui nous a littéralement égarés'' -, les malheureux ont décidé d'engager une action en justice. Ils espèrent obtenir une faveur pour pouvoir effacer leur dette. En attendant, ils ne circuleront plus jamais sur la fameuse via San Martino della Battaglia.