Permis de conduire : vers un nouveau "permis probatoire" valable deux ans ?

Permis de conduire : vers un nouveau "permis probatoire" valable deux ans ? Le député UDI Jean-Christophe Fromantin a déposé une proposition de loi visant à créer un "permis probatoire" de deux ans, passé au sein d'une société privée encadrée par le corps des inspecteurs.

Ça bouge pour le permis de conduire. Afin de réduire les délais d'attente toujours plus longs des candidats au fameux papier rose, les mesures succèdent aux nouvelles propositions. Invité de #DirectPolitique, l'émission de Linternaute.com avec 20 Minutes et Ouest-France, le député UDI Jean-Christophe Fromantin a annoncé qu'il avait déposé une proposition de loi à l'Assemblée nationale et visant à instaurer un "permis probatoire" sur une longue durée. Un permis fourni par une société privée, sous le contrôle du corps des inspecteurs du permis et valable deux ans. "Si dans cette période il y a le moindre problème, alors le permis sera repassé par un inspecteur", indique Jean-Christophe Fromantin qui ajoute que sa proposition "ne restera pas lettre morte". "Elle sera débattue dans quelques jours à l'Assemblée", indique celui qui est par ailleurs maire de Neuilly-sur-Seine. A noter que le permis probatoire en question n'a absolument rien à voir avec celui déjà en vigueur pour les jeunes ou néo-conducteurs. Le dispositif envisagé par le député UDI concerne bien une nouvelle manière d'obtenir le permis, en passant par des organismes certificateurs privés.

"Jean-Christophe Fromantin veut "Un permis probatoire valable deux ans""

La proposition a de quoi faire réagir le corps des inspecteurs qui a déjà plusieurs fois montré son mécontentement lors de mouvements sociaux ces derniers mois. Depuis le 1er juillet, il est par exemple prévu de déléguer à d'anciens gendarmes et policiers à la retraite la surveillance des examens du code. Cette surveillance sera confiée à un prestataire assermenté par l'Etat l'année prochaine. Le but : permettre aux inspecteurs du permis de conduire de se focaliser sur l'examen de conduite et donc de faire passer plus de candidats. Une "privatisation" du permis selon ses détracteurs.

Autre mesure, entrée en vigueur le 1er août : l'examen de conduite a été réduit quant à lui de 35 à 32 minutes ce qui doit permettre aux mêmes inspecteurs de traiter un dossier de plus par jour.

Parmi les autres pistes envisagées dans la réforme du permis de conduire : "moderniser" la profession des inspecteurs du permis de conduire avec une révision de l'agrément des auto-écoles.