Corvette C6 V8 6,2 437 chevaux Moteur et comportement

v8 6,2l de 437 chevaux
V8 6,2L de 437 chevaux © Nicolas Le Boucher / L'Internaute Magazine

Une Corvette c'est avant tout un gros moteur...un V8 en l'occurrence. Le constructeur américain reste en effet fidèle au V8 à arbre à came central à deux soupapes par cylindre.

D'une cylindrée majorée à 6,2L (au lieu de 6,0L initialement) le bloc de la C6 prend l'appellation LS3. Toujours en aluminium, il développe 437 chevaux (soit 33 chevaux de plus que la version précédente de 404 chevaux). 
Les chiffres sont impressionnants : 575 nm de couple et 300 km/h en vitesse de pointe !
Les 1 461 kg de la C6 sont propulsés à 100 km/h en 4,4 secondes avec la boîte automatique (4.3 secondes pour la boîte manuelle).

Simple propulsion, la Corvette est une vraie voiture de sport : très joueuse et généreuse en sensations ! Véritable pur-sang, elle peut néanmoins se révéler docile. Elle jouit, en effet, d'une "personnalité double" fort attachante !

la corvette jouit d'un châssis équilibré
La Corvette jouit d'un châssis équilibré © Nicolas Le Boucher / L'Internaute Magazine

Le gros V8 s'avère très agréable pour "cruiser". La douceur de la boîte auto 6 rapports (avec palettes derrière le volant) de notre modèle d'essai permet de profiter sagement de l'énorme couple disponible. Lorsque la pédale d'accélérateur est caressée, les accélérations ne sont pas violentes et la Corvette se comporte comme une voiture presque "classique".
Accélérez fortement, autrement dit effectuez un "kick down" et vous vous retrouverez collé contre votre siège : à vous les sensations des montagnes russes....même sur une route plate !!! Les 437 chevaux se réveillent mais ils sont bridés par l'électronique embarquée afin que la Corvette préserve un comportement un temps soit peu civilisé !

Désactivez l'ESP et les brides électroniques, le pur-sang est alors lâché et c'est parti pour le rodéo !
Les énormes pneumatiques 285/35 R19 sont alors martyrisés par les 437 chevaux. Ils patinent et rugissent violemment à chaque démarrage et chaque "fond" de première et de seconde ! Leurs cris sont accompagnés du bruit rauque du V8 qui s'exprime à pleine voix...
Les virages deviennent alors synonymes de dérapages et de drift... La Corvette ne se conduit plus, elle se pilote !

décapoté, le plaisir de conduire est immense au volant de la corvette
Décapoté, le plaisir de conduire est immense au volant de la Corvette © Nicolas Le Boucher / L'Internaute Magazine

Dans les deux types de conduite, coulée ou sportive, cette C6 brille par son comportement sain et entier. La répartition des masses est bonne. La prise de roulis est bien contrôlée.
Le freinage est efficace, la direction est sans reproche.

Malgré sa fougue, la Corvette est donc contrôlable et prévisible. Seuls un délai à l'accélération (une ou deux secondes de décalage entre la pression de l'accélérateur et l'accélération proprement dite) et une boîte automatique bien moins efficace que sur les autres sportives ternissent une prestation presque parfaite.