Affaire Depardieu : Leconte, Weber, Darmon... les regrets des stars après la polémique

Affaire Depardieu : Leconte, Weber, Darmon... les regrets des stars après la polémique Une semaine après la publication d'une tribune pro-Depardieu, les signataires reviennent peu à peu sur leur décision.

"N'effacez pas Gérard Depardieu", plaidaient-ils il y a une semaine de cela dans les colonnes du Figaro. Sur les 56 personnalités qui avaient choisi de signer, elles sont nombreuses à se succéder ces derniers jours pour faire machine arrière. En cause notamment, les convictions politiques de l'auteur de la tribune, un certain Yannis Ezziadi, acteur méconnu et proche de figures d'extrême droite, mais aussi lui-même accusé par certains acteurs de ce qui ressemble à du harcèlement, relève Libération.  

Parmi elles, l'acteur Pierre Richard. Sur X (ex-Twitter) dimanche, il a expliqué avoir "accepté de signer cette tribune uniquement au nom de la présomption d'innocence à laquelle a droit tout citoyen, y compris Gérard Depardieu", avant de souligner que "ce texte ne reflète pas le soutien [qu'il] porte à toutes les victimes d'agressions sexuelles". Affirmant par ailleurs avoir signé "sans connaître la mouvance idéologique" de l'auteur de la tribune, il s'est dit "sincèrement désolé, bouleversé".

De son côté, Jacques Weber a confessé dans une tribune publiée sur Mediapart avoir "mal lu et signé cette pétition emphatique et sans discernement initiée par des gens malhonnêtes et dangereux" et avoir, "par réflexe d'amitié, signé à la hâte, sans [se] renseigner [...] en oubliant les victimes". Et l'acteur d'estimer : "Oui, ma signature était un autre viol." "J'ai signé", a de son côté reconnu Carole Bouquet sur Instagram, avant de se rétracter à son tour : "Cependant, je ne soutiens pas les idées et valeurs associées au journaliste porteur de cette tribune."

"Je demande aux personnes que j'ai choquées de ne pas m'en vouloir de ma grave erreur", a pour sa part plaidé dans les colonnes du Point Nadine Trintignant, dont la fille Marie est décédée en 2003 sous les coups de son compagnon, Bertrand Cantat. "Je regrette de l'avoir signée", a également admis le réalisateur Patrice Leconte sur LCI, tandis que l'acteur Charles Berling s'est justifié sur Instagram : "Je l'ai signée, car, en tant que citoyen, artiste et responsable culturel, je défends la légitimité de la justice contre les effets de horde et de meute et c'est cette haine collective, rendue possible par l'usage massif des réseaux sociaux, que j'ai voulu dénoncer", avant de s'excuser auprès des personnes qu'il a blessées. 

"Ce qui m'insupporte, c'est le procès médiatique avant même de savoir s'il est coupable ou pas", a estimé Gérard Darmon, comme le relaie RTL. Et le réalisateur Yvan Attal de rétropédaler sur BFMTV : "Je n'ai pas signé [...] contre les femmes", avant de nuancer en affirmant que Gérard Depardieu "a le droit de ne pas être lynché publiquement" et qu'"il faut laisser la justice parler".