Judith Godrèche mise en examen pour diffamation : explications de l'affaire
"Je pensais que ma capacité à rendre les choses légères prendrait le dessus". C'est par ces mots que Judith Godrèche a annoncé avoir été mise en examen pour diffamation sur son compte Instagram. Cet avis préalable fait suite à la plainte déposée par Jacques Doillon en février dernier. Dans un communiqué de presse envoyé à l'AFP, son avocate dénonçait des propos "ignobles" de la comédienne sur son compte Instagram.
Le 6 février dernier, Judith Godrèche a elle-même porté plainte contre Jacques Doillon pour "viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité". Auprès de France Inter deux jours plus tard, elle racontait deux agressions qu'elle dit avoir subi de la part de l'ex-époux de Jane Birkin.
Elle dit avoir été violée lors d'essais pour un film, mais dévoile au sujet de la seconde que l'agression se serait produite lors du tournage d'une scène d'amour pour le film La fille de 15 ans, de et avec Jacques Doillon.
Un post Instagram à l'origine de la plainte
Jacques Doillon a toujours démenti les accusations dont il fait l'objet, assurant au Parisien ne "jamais" avoir eu "de rapport intime" avec Judith Godrèche. Entendu avec Benoît Jacquot par la Brigade de protection des mineurs en juin dernier, la garde à vue de Jacques Doillon avait été levée pour des raisons médicales. Benoît Jacquot, lui, est mis en examen pour viol conjugal et viol sur mineure par personne ayant autorité.
Mais ce n'est pas pour la plainte déposé à son encontre que Jacques Doillon accuse la comédienne de diffamation. L'actrice, à l'origine d'un nouveau #MeToo dans le cinéma français depuis le début de l'année, elle, s'est depuis exprimé sur les différentes affaires de violences sexuelles qu'elle a pu dénoncer (et d'autres qui secouent le cinéma français) sur son compte Instagram. Le 21 février 2024, elle cite un article de Télérama en story sur son compte Instagram, avant d'écrire : "En 2022, ce journal écrit que la spécialité de Doillon est de tourner avec des enfants". "Il manque une phrase : "Avec qui il couche"".
"Oser affirmer publiquement, comme elle l'a encore fait le 21 février dernier, que celui-ci aurait "couché avec des enfants" qui tournaient dans ses films est ignoble et dépasse l'entendement", réagissait son avocate dans le communiqué de presse transmis à l'AFP dès le lendemain. Auprès du Parisien, Jacques Doillon estime que "cette accusation dépasse toutes les bornes. C'est vraiment infâme."