Écoutez la plus vieille chanson du monde... Qui a plus de 2200 ans

Écoutez la plus vieille chanson du monde... Qui a plus de 2200 ans Baptisée "Épitaphe de Seikilos", cette chanson a été désignée par les scientifiques comme étant la plus vieille composition musicale retrouvée "complète" du monde.

Oubliez les notes modernes et les partitions : la plus vieille musique du monde ne ressemble à rien que vous connaissez. Et pour cause, elle est vieille de plus de 2 000 ans ! Baptisée épitaphe de Seikilos, cette chanson est la plus ancienne composition musicale au monde découverte à ce jour par les scientifiques. Son inscription, gravée sur une colonne de marbre placée sur une tombe, a été découverte en 1883 par un chercheur britannique dans la province turque d'Aydın, ville appelée Tralles à l'époque romaine et byzantine. C'est à l'occasion de la construction du chemin de fer ottoman que Sir William Ramsey exhume la stèle.

La chanson de Seikilos, qui est donc la plus ancienne trace de musique grecque "complète", daterait du IIe ou Ier siècle avant Jésus-Christ. L'épitaphe de Seikilos est aujourd'hui exposée au musée national du Danemark, à Copenhague. "Tant que tu vis, brille ! Ne t'afflige absolument de rien ! La vie ne dure guère. Le temps exige son tribut", peut-on lire sur l'une des strophes des inscriptions de la colonne de marbre, mise en musique par des artistes contemporains. L'auteur de la stèle serait, selon les chercheurs, Seikilos le Sicilien. Il aurait offert cette épitaphe à un membre de sa famille. "La pierre que je suis est une image. Seikilos me place ici, Signe immortel d'un souvenir éternel", est-il également inscrit sur la stèle.

Il existe toutefois un fragment de partition musicale encore plus ancienne : une tablette d'argile sur laquelle sont gravés des accords composant une chanson baptisée Hurrian Hymn No. 6, ode à la déesse Nikkal, qui remonterait au 14ème siècle avant Jésus-Christ. Cette tablette a été découverte par les archéologues dans les années 1950 dans les ruines de la ville d'Ugarit, en Syrie. Ses symboles restent indéchiffrables, faisant donc de l'épitaphe de Seikilos la plus ancienne mélodie réellement connue et lisible.