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Les anciennes pompes funèbres de Paris devraient entammer une seconde vie en septembre. Elles seront désormais un lieu de création artistique qui prendra le nom de sa situation géographique : le 104, c'est à dire 104 rue d’Aubervilliers, dans le XIXe arrondissement.



Un symbole du Paris ouvrier...

Bâties en 1874 et fermées depuis 1997, les anciennes pompes funèbres municipales sont un symbole du Paris ouvrier : 1 400 personnes travaillaient sous la charpente métallique de cette contruction industrielle.

 

Les pompes funèbres municipales avaient failli être rasées sous la mandature Tiberi. Elles ont finalement échappé à la destruction lors de leur inscription à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques et des sites, en 1995.


L'inauguration du 104, tout d'abord prévue en 2005, puis repoussée en 2006, aura finalement lieu en septembre 2008. Le montant des travaux s'est accru avec le temps : de 61,2 millions d'euros, ils devraient couter 102 millions d'euros au total.



...devenu centre de création artistique

Les codirecteurs du 104, Robert Cantarella et Frédéric Fisbach, anciens directeurs du Centre dramatique national de Dijon et du Studio-Théâtre de Vitry, ont désormais pour objectif de "créer des liens entre tous les arts".

 

L’autre innovation du 104, c’est de s’inscrire dans une économie mixte. Côté rue Curial s’installeront des boutiques de proximité comme une supérette, une librairie ; divers espaces seront loués pour des colloques d’entreprises à un pôle incubateur de nouvelles entreprises. Le tout sera équipé d’un restaurant de 350 couverts et d’un café ouvert sur la rue. 400 m2 seront réservés aux pratiques amateurs. La designer Matali Crasset y aménage un espace enfants. La cour anglaise sera végétalisée par des paysagistes, une grande exposition montrera chaque été les travaux élaborés dans le lieu.