Chikungunya : la vaccination suspendue chez certaines personnes après un décès à la Réunion
À peine un mois après le début de la campagne de vaccination, elle est déjà stoppée pour une partie de la population. Les autorités sanitaires ont pris cette décision ce samedi 26 avril à la suite d'"effets indésirables graves" survenus chez trois personnes après avoir été vaccinées. L'une d'entre elles est décédée. Elles avaient plus de 80 ans et présentaient des comorbidités. Les autorités sanitaires ont donc retiré "de la cible vaccinale les personnes de 65 ans et plus présentant ou non des comorbidités", et ce "sans délai". Les 18-64 ans qui présentent des comorbidités peuvent eux toujours se faire vacciner.
Une campagne de vaccination contre le chikungunya avait été lancée le 7 avril. La Réunion fait en effet face à une importante épidémie de chikungunya depuis le début de l'année. Plus de 39 000 cas confirmés de chikungunya ont été recensés depuis début janvier 2025 d'après le dernier bulletin de Santé publique France publié le 23 avril. Un nombre qui serait largement sous-estimé.
Plusieurs dizaines de cas graves, chez des personnes âgées et des nourrissons, ont été déclarés. Neuf personnes sont décédées à cause du chikungunya depuis le début de l'année à la Réunion. Elles étaient toutes âgées de plus de 70 ans et souffraient de comorbidités.
En dehors de la vaccination, le seul moyen de se protéger de la maladie est d'éviter de se faire piquer par les moustiques grâce aux répulsifs, aux moustiquaires et en portant des vêtements longs et amples. Il est recommandé de surveiller une éventuelle apparition de symptômes (fièvre, douleurs articulaires et musculaires, nausées et vomissements, fatigue, douleur aux yeux, boutons rouges sur la peau...) aux personnes qui habitent où se rendent à la Réunion.
Les personnes fragiles doivent être particulièrement vigilantes, notamment celles qui souffrent de maladies chroniques, mais aussi les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées, et désormais les plus de 65 ans, chez qui la vaccination n'est pas recommandée. La maladie peut en effet être grave chez ces personnes. Il n'existe aujourd'hui pas de traitement spécifique contre le chikungunya. Les seuls traitements disponibles sont symptomatiques, notamment le paracétamol. Une partie de la population est déjà immunisée contre le chikungunya suite à la dernière épidémie en 2005-2006, qui avait touché environ 260 000 personnes.