Dans plus de 90 % des cas, ce symptôme est le premier signe d'un cancer de la vessie
Le cancer de la vessie est le 5e plus fréquent en France. Il touche chaque année près de 20 000 personnes dans le pays. Les hommes sont particulièrement concernés puisqu'il y a 4 fois plus de cas chez eux que chez les femmes. Heureusement, quand il est détecté tôt, le cancer de la vessie est de plutôt bon pronostic : la survie à 5 ans est de plus de 80 %. Par contre, si le diagnostic est plus tardif, la survie est de l'ordre de 50 % , voire seulement 5 % si le cancer s'est métastasé. D'où l'importance de le détecter le plus tôt possible. Pour cela, il faut connaître les symptômes.
Le cancer de la vessie peut justement se manifester - et donc se détecter - tôt. Le premier et principal symptôme "est facile à repérer" d'après l'Association française d'urologie. Il s'agit de la présence de sang dans les urines, aussi appelée hématurie. C'est le premier signe "dans 80 à 90 % des cas", précise l'association dans un communiqué à l'occasion du Mois dédié à la sensibilisation au cancer de la vessie.

Chez les personnes atteintes d'un cancer de la vessie, la présence de sang dans les urines apparait généralement par intermittence. L'hématurie peut survenir à n'importe quel moment de la miction, mais apparait plus souvent à la fin. Elle peut être plus ou moins abondante et perceptible. "Les urines peuvent être légèrement rosées, rouge foncé ou bordeaux selon l'intensité du saignement. Il n'y a pas de lien entre l'importance du saignement et la sévérité du cancer", précise la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer.
Même si la présence de sang est le principal symptôme, d'autres troubles peuvent également apparaitre, en particulier lorsque le cancer est plus avancé : envies fréquentes d'uriner, brûlures en urinant, difficultés à uriner, ou encore des douleurs dans le bas du ventre. En cas de troubles urinaires, et en particulier avec la présence de sang dans les urines, il est important de consulter rapidement un professionnel de santé.
Différents examens (analyses d'urines, imagerie...) seront réalisés pour déterminer s'il s'agit d'un cancer de la vessie ou d'une autre maladie. Des troubles urinaires et une hématurie peuvent en effet être le signe d'une infection urinaire ou d'une colique néphrétique par exemple. Plus le cancer est détecté tôt, plus les chances de guérison augmentent.