Chikungunya : plusieurs nouveaux cas autochtones dans le Sud et en Auvergne, le total passe à 25 cas
Le nombre de cas autochtones de chikungunya continue d'augmenter en France. Dans son dernier bilan publié le 9 juillet, Santé publique France rapportait 25 cas autochtones en métropole, contre 15 une semaine plus tôt. Plusieurs cas ont en effet été détectés ces derniers jours.
L'Agence régionale de santé (ARS) Provence-Alpes-Côte d'Azur a annoncé le 8 juillet que 12 cas autochtones avaient été détectés rien que dans les Bouches-du-Rhône, soit 7 de plus depuis le bilan de Santé publique France. 10 cas ont été "localisés dans un même quartier de Salon-de-Provence, les 2 autres résident dans la commune de Grans et dans celle de Lambesc" d'après l'ARS.
D'autres régions ont aussi récemment annoncé de nouveaux cas. En Auvergne-Rhône-Alpes, un cas autochtone a été confirmé ce 8 juillet d'après l'Agence régionale de santé. Il a plus précisément été détecté à Claix, en Isère. En Nouvelle-Aquitainef (à Illats), un cas chez un enfant avait été annoncé le 2 juillet.
Où les précédents cas autochtones ont-ils été détectés cette année ?
L'ensemble des autres cas autochtones ont été détectés depuis juin dans ces régions : Provence-Alpes-Côte-d'Azur, Corse, Occitanie, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes et Grand-Est. Les cas ont plus précisément été détectés :
- dans l'Hérault à Prades-le-Lez,
- dans le Var à La Crau (2 cas),
- dans les Bouches-du-Rhône à Salon de Provence (10 cas), Grans et Lambesc,
- en Corse du Sud à Grosseto-Prugna (3 cas),
- dans la Drôme à Montoison (3 cas),
- dans le Gard à Bernis,
- dans le Bas-Rhin à Lipshein,
- à Illats, en Nouvelle-Aquitaine,
- en Isère, à Claix.
"Une telle précocité dans la saison d'activité du moustique et un nombre aussi élevé d'épisodes n'avaient jamais été observés jusqu'à présent", avait précisé Santé publique France dans son dernier bilan. Depuis le début de l'année 2025, près de 1 700 cas de chikungunya (importés et autochtones) ont été détectés en métropole, dont 761 rien qu'entre le 1er mai et le 7 juillet d'après le dernier bilan de Santé publique France. Les trois régions les plus touchées sont : Auvergne-Rhône-Alpes, Ile-de-France et Nouvelle-Aquitaine. Les deux années précédentes, seulement une trentaine de cas avaient été déclarés, dont 0 ou 1 cas autochtone (contracté sur le territoire).
Quels sont les derniers chiffres de l'épidémie à la Réunion et à Mayotte ?
L'épidémie de chikungunya se termine à la Réunion mais a débuté à Mayotte. Le territoire est passé en phase épidémique le 27 mai 2025, d'après Santé publique France. L'institut signale que "la circulation du chikungunya demeure active avec une intensité élevée" à Mayotte. Près de 1 000 cas ont pour l'instant été détectés, et aucun décès n'a été rapporté.
A la Réunion, une baisse des indicateurs de l'épidémie est observée depuis fin avril. L'épidémie y est désormais "de faible intensité", même si le virus y circule toujours et que "des cas sont encore confirmés" d'après le dernier bilan de Santé publique France publié le 18 juin. Près de 54 000 cas ont été déclarés sur l'île depuis le début de l'année. L'épidémie de chikungunya a provoqué le décès de 27 personnes au total, qui avaient "essentiellement" plus de 65 ans et des comorbidités.
Comment se protéger du chikungunya ?
Plusieurs vaccins contre le chikungunya existent. Jusqu'alors, il n'était pas recommandé aux voyageurs de se faire vacciner contre le chikungunya. Mais dans ses recommandations 2025 aux voyageurs, le Haut conseil de santé publique a mis à jour les recommandations concernant le chikungunya.
Un nouveau vaccin autorisé en Europe en février 2025 puis arrivé en juin en France, appelé Vimkunya, est désormais recommandé en cas de séjour "dans une zone où une épidémie est avérée", "en cas de séjour prolongé" ou de "séjours répétés dans une zone où une circulation active du virus" est observée, chez les 12-65 ans qui ont des comorbidités. La vaccination est seulement "à envisager" chez les plus de 65 ans et les 12-65 ans qui n'ont pas de comorbidités. Elle n'est pour l'instant pas recommandée chez les femmes enceintes et allaitantes, faute de données suffisantes.
Un autre vaccin, Ixchiq, était déjà disponible mais il n'est pas recommandé aux voyageurs. Il est seulement "à envisager" chez les 12-65 ans qui ne sont pas immunodéprimés. Il est par contre contre-indiqué chez les plus de 65 ans à la suite d'effets indésirables graves - dont 3 décès - lors de la campagne de vaccination mise en place à la Réunion début avril, d'après l'Agence nationale de sécurité du médicament.
En dehors de la vaccination, le seul moyen de se protéger de la maladie est d'éviter de se faire piquer par les moustiques grâce aux répulsifs, aux moustiquaires et en portant des vêtements longs et amples. Il est recommandé de surveiller une éventuelle apparition de symptômes aux personnes qui habitent, se rendent ou reviennent de la Réunion.
Les personnes fragiles doivent être particulièrement vigilantes, notamment celles qui souffrent de maladies chroniques, mais aussi les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées, et désormais les plus de 65 ans, chez qui la vaccination n'est pas recommandée. La maladie peut en effet être grave chez ces personnes. Il n'existe aujourd'hui pas de traitement spécifique contre le chikungunya. Les seuls traitements disponibles sont symptomatiques, notamment le paracétamol. Une partie de la population est déjà immunisée contre le chikungunya suite à la dernière épidémie en 2005-2006, qui avait touché environ 260 000 personnes.
11:24 - Le nombre de cas autochtones en métropole passe à 25
Au total, 25 cas autochtones ont été identifiés en France métropolitaine depuis le début de l'année, d'après le dernier bilan de Santé publique France publié ce 9 juillet. C'est 10 de plus qu'une semaine plus tôt. Santé publique France alerte face au "risque important de transmission autochtone" du chikungunya en France hexagonale.
"D'autres cas seront vraisemblablement identifiés y compris en dehors des zones habituelles de transmission", prévient Santé publique France. Si les régions PACA, Corse, Occitanie et Auvergne-Rhône-Alpes sont les plus touchées, des cas ont été identifiés pour la première fois en Nouvelle-Aquitaine et en Grand-Est.
08/07/25 - 17:35 - Un nouveau cas autochtone détecté dans la région Auvergne-Rhône-Alpes
L'Agence régionale de santé d'Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé qu'un nouveau cas autochtone de chikungunya avait été confirmé ce 8 juillet. Le cas a été signalé en Isère, dans la commune de Claix. Il s'agit du deuxième cas autochtone détecté dans la région, après un premier cas à Montoison dans la Drôme mi-juin.
D'après l'ARS, une opération de démoustication est prévue dans la nuit du 8 au 9 juillet à Claix. Une enquête en porte-à-porte est aussi menée "auprès des habitants du quartier où réside la personne concernée. L'objectif est de s'assurer que les personnes vivant dans le secteur n'ont pas été contaminées par une piqûre de moustique tigre, de les sensibiliser sur les symptômes du chikungunya et de leur indiquer la conduite à suivre en cas de symptômes", précise l'ARS.
08/07/25 - 15:32 - Plusieurs nouveaux cas autochtones détectés en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Le nombre de cas continue d'augmenter. D'après l'Agence régionale de santé de Provence-Alpes-Côte d'Azur, "le bilan est à ce jour de 12 cas autochtones" rien que dans les Bouches-du-Rhône. Parmi eux, 10 cas ont été "localisés dans un même quartier de Salon-de-Provence, les 2 autres résident dans la commune de Grans et dans celle de Lambesc". Dans le dernier bilan de Santé publique France publié le 2 juillet, "seuls" 5 cas avaient été annoncés dans les Bouches-du-Rhône.
L'ARS assure que "des opérations de démoustication sont en cours" pour éliminer les moustiques tigres qui pourraient transmettre le virus du chikungunya.