La mortalité en France à un niveau "historiquement bas", elle est particulièrement faible dans ces régions
La mortalité est "historiquement basse" en France en 2023. Voici le constat rassurant que dresse Santé publique France dans son étude annuelle publiée ce 8 juillet 2025. Au total, 637 000 personnes sont décédées en 2023 en France, soit 36 000 de moins que l'année précédente. C'est surtout le "taux de mortalité standardisé", qui prend en compte le vieillissement de la population, qui est intéressant : lui aussi en baisse et a même atteint un niveau "historiquement bas" d'après Santé publique France.
La mortalité est même moins élevée qu'en 2019, avant la pandémie de Covid-19, qui a malgré tout freiné la baisse observée depuis plusieurs années. "La mortalité en France reste supérieure à celle que l'on attendait si la tendance baissière observée au cours de la période 2015-2019 s'était prolongée, avec donc un retard de trois ans", observe Santé publique France. C'est d'ailleurs justement la baisse du nombre de morts du Covid-19 en 2023 qui explique la majorité de la baisse de la mortalité cette année. Mais ce n'est pas la seule raison.

La majorité des autres causes de décès ont également diminué en 2023. Parmi elles, les tumeurs et les maladies cardio-neurovasculaires (comme l'AVC et l'infarctus), première et deuxième cause de mortalité respectivement, sont en baisse. Concernant la mortalité liée aux cancers, deux sont malgré tout en hausse : le pancréas, et les poumons chez la femme. L'étude met également en évidence une augmentation de la mortalité liée aux maladies infectieuses et aux maladies respiratoires, à cause d'une épidémie de grippe "particulièrement longue" en 2023.

L'étude de Santé publique France pointe également des disparités en fonction des régions. Si le taux de mortalité est de 828 décès pour 100 000 habitants en moyenne en France, il est bien plus élevé dans certaines régions, notamment dans les DROM (surtout Mayotte, Guadeloupe, Guyane) et dans les Hauts-de-France. A l'inverse, le taux de mortalité est plus faible que la moyenne nationale en Ile-de-France, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Provence-Alpes-Côte d'Azur et en Corse.
Des différences persistent également entre les genres. Le taux de mortalité est 1,6 fois plus élevé chez les hommes (1 028 pour 1000 habitants) que chez les femmes (628). La différence est particulièrement importante pour les tumeurs, les maladies de l'appareil circulatoire et respiratoire, et les causes externes de décès (accidents, suicides...).
D'après Santé publique France, cette tendance à la baisse de la mortalité devrait continuer en 2024. "Selon une première estimation encore provisoire les taux de mortalité associés à ces deux grandes causes de décès (tumeurs et maladies cardio-neurovasculaires, ndlr) seraient en légère baisse".