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Mai 68 fête ses 40 ans
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Quarante après, Mai 68 est l'une des pages de l'histoire contemporaine qui suscite le plus de débats et de controverses. Pour certains, comme le président Nicolas Sarkozy, il est temps de "liquider" l'héritage de 1968. Responsable de la crise morale de la société française qui aurait fait sienne le slogan "Il est interdit d'interdire", Mai 68 est accusé des pires maux auxquels la France est confrontée aujourd'hui. Pour d'autres, à l'inverse, l'esprit de 68 doit perdurer et les valeurs de la société actuelle ne doivent pas être remises en cause.

A l'occasion du quarantième anniversaire des événements de Mai 68, les éditions La Découverte publient 68, une histoire collective, qui retrace la période qui s'étale de 1962 (la fin de la guerre d'Algérie) à 1981 (l'élection de François Mitterrand). Soixante chercheurs, sociologues et historiens, sous la direction de Philippe Artières, éclairent d'un jour nouveau les "années 68". Quatre périodes se détachent : de 1962 à 1968, de mai à juin 1968, de 1968 à 1974, puis de 1974 à 1981. Pour expliquer les grandes tendances de la société, les auteurs se sont attachés à partir d'éléments concrets : des films, des lieux, des objets du quotidien...

Au cœur de l'ouvrage sont aussi publiés 92 photos inédites des correspondants du journal L'Humanité. Des clichés restés jusque-là à l'état de négatif et qui offrent 40 ans plus tard un autre regard sur Mai 68.



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Les dates de Mai 19682 Mai : Fermeture du campus de Nanterre.
3 Mai : Les étudiants de Nanterre occupent l'université de la Sorbonne. Les CRS font évacuer les lieux. Manifestations sur le boulevard Saint-Michel.
6 Mai : Le quartier latin est le théâtre de violents affrontements qui font 600 blessés et donnent lieu à 422 interpellations. Le mouvement étudiant gagne les universités de province. 
10-11 Mai : Nuit de barricades dans le Quartier latin. Les affrontements avec les CRS font des centaines de blessés. Le 11 : 460 personnes sont interpellées. 
13 Mai : Le mouvement s’étend aux entreprises sous la forme d'une grève générale. Des défilés rassemblent à Paris et en province plusieurs centaines de milliers d’étudiants, lycéens et salariés. Syndicats et partis de gauche se joignent au mouvement. Les étudiants occupent à nouveau la Sorbonne. 
15 Mai : Les étudiants s’installent au théâtre de l’Odéon, les ouvriers occupent l’usine Renault de Cléon en Normandie. 
16 Mai : La grève avec occupation s’étend à toutes les usines Renault.
19 Mai : Le président Charles de Gaulle déclare : "La réforme, oui ; la chienlit, non". On dénombre ce jour-là 10 millions de grévistes. 
22 Mai : Daniel Cohn-Bendit est interdit de séjour en France. 
24 Mai : De Gaulle annonce un référendum pour juin. Nouvelles émeutes à Paris, la Bourse est incendiée. Un jeune homme est tué à Paris ainsi qu’un commissaire de police à Lyon. 
27 Mai : Les syndicats et le gouvernement concluent les accords de Grenelle qui prévoient de fortes augmentations de salaires et le libre exercice du droit syndical dans l’entreprise.
28 Mai : Alain Peyrefitte démissionne de son poste de ministre de l’Education nationale. 
29 Mai : De Gaulle quitte secrètement Paris pour se rendre à Baden-Baden (Allemagne) où il rencontre le général Massu, commandant des forces françaises en Allemagne. 
30 Mai : De Gaulle s'adresse aux Français au cours d'une allocution télévisée : "Je ne me retirerai pas". Il diffère la date du référendum et dissout l’Assemblée nationale. Manifestation de soutien à de Gaulle sur les Champs-Elysées. Des centaines de milliers de personnes défilent derrière Michel Debré et André Malraux. 
31 Mai : Remaniement du gouvernement.

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