Sevrer de la cocaïne par la perte de désir

Pour casser cette dépendance qu'entretiennent les accros à la cocaïne, l'équipe du laboratoire de neurobiologie de la cognition (CNRS-Université Aix-Marseille 1) dirigée par Christelle Baunez ont montré qu'en stimulant à haute fréquence le noyau subthalamique NST, partie du cerveau, ils parvenaient à ce résultat. Leurs recherches sont publiées depuis le 19 janvier dans les Proceedings of the National Academy of Science (PNAS).
Depuis 2005, ces chercheurs s'intéressent de près au noyau subthalamique NST, zone cérébrale associée à la motricité. On le stimule pour traiter la maladie de Parkinson et certains troubles neurologiques (épilepsie) et psychiatriques. Ils ont mis au jour sur des rats que sa stimulation permettait de diminuer la motivation pour la cocaïne sans altérer les autres formes de désirs, comme celle pour la nourriture. Cette étude prouve que différents réseaux nerveux sont utilisés pour les motivations.
Les résultats récents de cette équipe ouvrent de grandes perspectives thérapeutiques pour les personnes dépendantes à la cocaïne.