Visite à "Game Story, une histoire du jeu vidéo"
Cette exposition qui se déroule au Grand Palais à Paris retrace l'histoire des jeux vidéo depuis le début des années 1970 jusqu'à nos jours. Ne vous attendez pas à un décor festif et à une ambiance particulière, le Grand Palais a fait dans le simple et sobre (limite froid et impersonnel).
Le principal intérêt de cette exposition : manipuler les titres phares de l'histoire du jeu vidéo tout en (re)découvrant les consoles, manettes, accessoires (et pour les plus nostalgeek les boîtes de jeu) qui ont accompagné les 40 années d'évolution de ce secteur.
On commence le parcours avec une brève présentation des années 1950 à 1970, et comment la génération "68" a inventé les jeux vidéo et les loisirs électroniques. Le premier succès commercial du jeu vidéo est d'ailleurs présent à Game Story, à savoir l'inusable Pong, dans une version table d'arcade jouable. On y apprend d'ailleurs que le titre a été l'objet de plusieurs copies, comme la plupart des succès commerciaux.
Le parcours se poursuit avec les premiers jeux bitmaps, utilisant le pixel art (l'art de dessiner avec des pixels) pour représenter un monde virtuel. On y trouve notamment les jeux Space Invaders, Donkey Kong, Minestorm, International Karate+ et les plus récents Mario NES et Megaman. Le petit plus de l'expo, c'est de présenter un peu le contexte de ces jeux, l'année de réalisation, leurs inspirations (comme Astro le robot pour Megaman), et parfois quelques anecdotes.
Dommage en revanche que ces fiches soient généralement très formelles. Le geek qui a connu le début des jeux vidéo n'y apprendra finalement pas grand-chose. Par contre, le plus de cette exposition vient du fait qu'elle présente tous les genres : jeux de combat, jeu de tir, jeu de rôle, d'aventure, de plate-forme, de sport, de danse...
On continue cette remontée temporelle en trouvant le fameux Castelvania, Double Dragon pour aboutir à la génération Sega Megadrive et Super NES. Dommage d'ailleurs que les consoles portables ne soient pas jouables à cette exposition (on aimerait pouvoir rejouer au Tetris et au tout premier Zelda sur Gameboy). Une génération bénie qui a abouti à la création de titres comme Zelda : A link to the past, Street of Rage 2, Street Fighter, Sonic, Bomberman, Super Mario Kart.
Au milieu des années 1990, sur Amiga, on pourra retrouver le premier Monkey Island. Sur Neogeo, le légendaire Metal Slug est aussi jouable tandis que les joueurs PC iront faire un tour dans la deuxième allée pour y trouver le premier Warcraft, Doom, Alone in the Dark et Counterstrike. En passant, les amateurs d'arcade pourront refaire un massacre sur Virtua Cop 2.
On saute malheureusement très vite de la période SNES et Megadrive à la génération de jeux actuels. Sur Dreamcast, seul le premier Soulcalibur est jouable. On pourra tout de même goûter au plaisir du premier Tomb Raider, qui a déclenché le mythe de Lara Croft (et lancé la carrière d'Angelina Jolie), puis on enchaîne sur Resident Evil 4, PES, World of Warcraft, Halo, Nintendogs, Assassin's Creed, Call of Duty et Child of Eden.
Petits regrets, l'exposition est finalement très courte (mais elle ne coûte que 8 euros) et les informations sont peu nombreuses. Il faut plutôt la prendre comme un moment de détente autour du rétrogaming. Il y aurait toutefois matière à réaliser un projet plus ambitieux, retraçant décennie par décennie les expérimentations et succès de cette industrie, et proposant alors davantage de jeux jouables.
Pratique : elle se déroule du 10 novembre 2011 au 9 janvier 2012 dans la nef du Grand Palais. Ouverture tous les jours de 12h à 22h, sauf le mardi. Fermeture à 18h les 24 et 31 décembre, et fermeture complète le 25 et le 1er janvier. L'accès se fait par la porte H bis du Grand Palais (avenue Winston Churchill, Métro Champs-Elysées-Clémenceau)
Le site de l'exposition