Dopage [CYCLISME] : Brochard, Armstrong... Quand l'UCI protégeait les coureurs

Dopage [CYCLISME] : Brochard, Armstrong... Quand l'UCI protégeait les coureurs Un rapport sur le dopage dans le cyclisme révèle que le Français Laurent Brochard a été couvert par l'UCI lors de son titre de champion du monde en 1997. Comme Lance Armstrong.

On savait que le dopage avait gangréné le cyclisme dans les années 1990 mais on en apprend encore tous les jours sur les pratiques de l'époque. Selon un rapport de la Commission indépendant pour la réforme du cyclisme (CIRC) que s'est procuré le journal L'Equipe, le titre de champion du monde de Laurent Brochard en 1997 serait entaché de lourds soupçons de dopage. Ce jour-là, le Français aurait en effet été contrôlé positif à la lidocaïne et l'UCI (Union cycliste internationale) lui aurait alors demandé de fournir un certificat antidaté pour justifier l'utilisation de ce produit. Une pratique complètement interdite dans le règlement antidopage. Le rapport indique d'ailleurs qu'une "procédure aurait dû être ouverte contre Brochard [...) L'UCI avait une approche très flexible de l'application de ses propres règles et des exceptions étaient accordées sans aucune justification.

Le même rapport pointe également, une nouvelle fois, les passe-droits accordés à l'Américain Lance Armstrong. Le document indique que l'UCI "ne savait pas faire la différence entre le héros Armstrong, le septuple vainqueur du Tour de France survivant du cancer et modèle pour des milliers de fans, et le coureur Armstrong, doté des mêmes droits et obligations que tout autre cycliste professionnel". Il n'est pas question de corruption mais de traitement de faveur : "Il y avait un échange tacite de faveurs entre les dirigeants de l'UCI et Lance Armstrong et ils ont présenté un front commun contre quiconque oserait l'attaquer", peut-on lire dans le rapport publié ce lundi.