Milan - San Remo 2024 : Philipsen s'empare de la Primavera !

17:30 - Philipsen a jailli, le résumé de la course

Inscrire son nom au palmarès d'un Monument ne tient parfois à pas grand-chose. Jasper Philipsen et Michael Matthews en savent à présent quelque chose. Après plus de 6h d'effort, les deux hommes se sont expliqués au sprint et si l'Australien a lancé en premier croyant enfin à sa chance, il a vu le Belge lui griller la politesse, en le débordant sur la gauche le loin des balustrades. Dans le trou de souris laissé par son rival, le sprinteur d'Alpecin-Deceuninck laissa parler sa science de l'arrivée et jeta son vélo pour devancer d'un boyau l'homme fort de la Jayco-AlUla. Un geste décisif pour aller cueillir son premier Milan - San Remo, son premier Monument et réaliser l'un de ses rêves.

Une issue que peut aurait cru possible au départ tant il semblait acquis que la victoire se déciderait entre les immenses favoris Tadej Pogacar et Mathieu van der Poel. Les deux hommes furent bien au rendez-vous, surtout le Slovène. Comme lors des Strade Bianche, il attaqua exactement là où il l'avait dit dans les rampes du Poggio au milieu des serres. Un démarrage franc mais qui ne suffit pas à faire la différence. Aussi, il se rassit un temps puis profita d'un regroupement et du chaos suivant pour dégoupiller une seconde grenade. Il bascula ainsi dans la descente, accompagné du seul Néerlandais. Toutefois, l'écart creusé n'était pas suffisant et Pidcock revint comme les autres prétendants. La suite donna lieu à une formidable empoignade avec des offensives dans tous les sens. Ce fut d'abord Mohoric qui tenta de s'enfuir en roublard avant d'entrer dans San Remo, puis le surprenant Sobrero y alla à son tour avant d'être repris par l'ancien champion olympique britannique de VTT. Celui-ci remonta alors la via Roma avec l'espoir d'une issue positive mais la meute déchaînée derrière lui en décida autrement.

Conscient de na pas avoir les jambes nécessaires pour jouer sa carte personnel, van der Poel se sacrifiait pour emmener Philipsen, qui s'était suffisamment accroché pour recoller dans la descente du Poggio. La suite appartient désormais à l'histoire avec ce sprint de filou pour déborder un Mathews, abonné au podium de la Primavera après ses deux 3e place en 2015 et 2020. Comme un symbole, le podium était complété par Pogacar, le trublion slovène ayant trouvé les ressources pour tenir la dragée haute à un sprinteur du calibre de Pedersen. Encore en échec mais grand sourire, le double vainqueur du Tour de France attendra encore avant d'accrocher la Classicissima à son tableau de chasse.

Un peu plus loin, Julian Alaphilippe pourra nourrir quelques regrets. Critiqué en interne et victime de nombreuses chutes ces derniers mois, le Français s'est rappelé au bon souvenir de tout le monde. Discret tout du long, il a répondu présent dans ce final électrique et a pu se mêler à la lutte et prendre la 9e place. Peut-être aurait-il pu faire mieux s'il n'avait pas souffert d'une crevaison dans le final, amputant son sprint. Un résultat de nature à le rassurer et confirmer que si la malchance le laisse tranquille, il a encore moyen de citer parmi les prétendants aux Classiques.

En attendant de savoir si elle a acté une forme de renaissance pour Alaphilippe, Milan - San Remo a déroulé son scénario sans le moindre accroc et s'est offerte à un nouveau coureur, comme de coutume depuis le doublé d'Erik Zabel en 2000 et 2001. Avec la promesse d'une saison de Classiques pleine de surprises.

16:32 - Philipsen d'un boyau !

Quel final dans ce 115e Milan - San Remo. Le long des balustrades, Philipsen s'arrache et remonte Matthews pour arracher la victoire. Pogacar échoue à la 3e place après un joli sprint.

16:26 - Pogacar de loin (6 km)

Alors que Stuyven donne le sentiment d'accélérer lors d'un regroupement, Pogacar place une nouvelle attaque juste avant la descente en partant de loin. Le Slovène aborde la descente en tête mais il est repris par le seul van der Poel. Les deux favoris sont échappés avec la meute à l'arrière. Vont-ils s'entendre ?

16:25 - Attaque de Pogacar (,4 km)

Come l'an passé, Pogacar part dans un virage à gauche. Le Slovène tente de faire la décision mais van der Poel le colle comme Bettiol.

16:21 - Entrée dans le Poggio (9 km)

Les coureurs pénètrent à bloc dans les premières rampes du Poggio où la route s'est rétréci à droite. Wellens remonte Pogacar, avec van der Poel sur son porte-bagage.