"Un coup politique de la gauche" : l'accusation de Richard Virenque sur l'affaire Festina

"Un coup politique de la gauche" : l'accusation de Richard Virenque sur l'affaire Festina Dans une interview pour Ouest France, Richard Virenque a fait une révélation un peu surprenante.

Dans une interview accordée à Ouest-France, Richard Virenque s'est longuement confié sur son exclusion du Tour de France 1998 après l'arrestation du soigneur de l'équipe, Willy Voet, avec le coffre de sa voiture chargé de produits dopants, dont de l'EPO. Exclu du Tour avec l'ensemble de son équipe, il estime avoir servi "d'exemple".

"Tout a été mis en place pour m'anéantir à tous les niveaux", explique-t-il. "Quand est arrivée l'affaire Festina, quand on a vu ce qui s'est passé après, toutes les années d'après, c'était bien la preuve que c'était l'affaire du cyclisme en général qui était malade et malgré tout, ils m'ont tout mis sur le dos et il a fallu que je paye très cher tout ça. Moi, j'étais au fond du trou et pendant que le cyclisme continuait, on m'a mis deux Tours de France à l'écart (1998 et 2001) dans une carrière qui est courte. J'ai eu l'impression d'être décapité. Ils m'ont fracassé. On m'a choisi, moi, pour expliquer le mal-être du vélo. J'ai refusé automatiquement d'être ce porte-parole, et on me l'a fait payer, tout simplement. C'était injuste, quelque part, que je sois sanctionné autant. On m'a sali à vie. 

Avant d'accuser les politiques. "On était populaire, on avait la cote, on existait. Et on a beaucoup gêné. Et je vous rappelle aussi politiquement ce qu'on représentait, ce que je représentais. En 1997, je fais deuxième du Tour. Bernadette et Jacques Chirac étaient fans de Richard Virenque. Jacques Chirac a demandé à ASO (l'organisateur du Tour), pour 1998, d'avoir une étape en Corrèze, parce que c'était l'année où j'allais gagner le Tour. Mais en septembre 1997, la gauche arrive au pouvoir et moi, je suis considéré comme un pro-Chirac. Et l'affaire Festina démarre. Politiquement, qu'est-ce qu'on fait? On va s'occuper du poulain de Chirac… Et ils sont venus nous arrêter où? En Corrèze… L'affaire Festina avait démarré deux jours avant le Tour de France mais ils ont attendu une semaine qu'on soit chez Chirac, dans son village, pour me sortir du Tour." Rappelons tout de même que le recordman du maillot à pois a avoué avoir pris des produits dans un système généralisé de l'époque lors d'un procès en 2000