Sénégal – Égypte : le Sénégal et Mané, rois d'Afrique, le résumé de la finale de la CAN

06/02/22 - 23:10 - L'étoile sénégalaise

C'était le dénouement parfait, l'apogée d'un drame savamment écrit. Quelques instants auparavant, Edouard Mendy avait bloqué la tentative de Lasheen et lui offrait la plus belle des positions, la plus lourde aussi. Un duel face à ce démon de Gabaski, un duel face à l'histoire. D'un pas assuré, Sadio Mané s'avança vers son destin, posa son ballon et prit une longue course d'élan. L'attaquant sénégalais s'élança et croisa sa frappe de toutes ses forces. Comme propulsé par tous les espoirs du peuple sénégalais, le ballon venait se loger dans le petit filet, hors de portée du gardien égyptien, à court de miracles. Dans une ambiance indescriptible, Mané ouvrait les bras et voyait ses coéquipiers lui sauter dessus. Après deux finales perdues, le Sénégal devenait enfin champion d'Afrique. Sur son banc, Aliou Cissé exultait, lui l'acteur malheureux de la finale originelle du football sénégalais, égarée dans des circonstances similaires au bout de la séance de tirs au but face au Cameroun. Mais le destin ne semblait pas d'humeur à se répéter et la génération des Mané, Koulibaly et Mendy bien décidée à écrire une nouvelle page de l'histoire du football africain.

Et c'est peu dire qu'il en aura fallu de la détermination et de la force morale pour venir à bout de cette Egypte empoisonnante, qui aura fait déjouer tous ses adversaires ou presque durant cette CAN, avant de craquer au dernier moment, dans l'exercice des tirs au but, celui-là même où elle avait écoeuré Ivoiriens puis Camerounais. On crut d'ailleurs que tout allait recommencer. Mettant le feu dès les premières minutes, les Sénégalais obtenaient un penalty flagrant lorsque Ciss se fit faucher par Abdelmonem. Mané se présentait alors face à Gabaski mais oubliait l'essentiel ne misant que sur la seule force, sans penser à la précision. La star sénégalaise frappait fort mais ne croisait pas assez et le portier égyptien, parti du bon côté, détournait. On jouait depuis 6 minutes, le début du show. Car le héros des 8èmes et de la demi-finale, animateur décisif du quart, allait encore délivrer un match de haute volée. Peu sollicité en première, il vit néanmoins les Lions de la Teranga se ruer sur son but et multiplier les centres sans que ceux-ci ne trouvent preneur comme lorsque Sarr déboula et que Mané, encore lui, ne put reprendre le ballon, la faute à un rebond capricieux. Passant sur les côtés et faisant mal à chaque accélération, les Sénégalais dominaient les débats mais sans parvenir à se mettre en sécurité et il fallait toute la vigilance de Mendy pour sortir d'une claquette la frappe soudaine de Salah avant la pause.

Partie sur un rythme élevée, la finale changea peu à peu de physionomie. La tension se fit de plus en plus prégnante à mesure que les minutes passaient faisant le jeu des Egyptiens si à l'aise dans ces conditions. Les entrées de Zizo, Trezeguet et Marwan transformaient le visage des Pharaons qui se procurèrent les deux plus belles occasions du second acte avec tout d'abord une tête d'Abdelmonem au-dessus suite à une coup franc de Zizo, puis sur une tête trop décroisée de Marwan à la réception d'un centre d'El Fotouh aux 6 mètres. Incapable de se départager, les équipes s'embarquaient dans une prolongation périlleuse. Déjà précieux sur plusieurs situations chaudes, Gabaski fit des merveilles avec une première parade sur un déboulé de Dieng, délicieusement lancé par Mané. Peu après, on retrouvait les deux hommes pour un nouvel exploit de l'Egyptien qui du bout des gants sortait la tête parfaitement décroisée de l'attaquant de l'Olympique de Marseille. Dans la seconde période de la prolongation, Dieng, encore, s'essayait de loin mais son tir puissant et flottant butait sur l'infranchissable Gabaski. Dans la foulée, Mendy répondait à son vis-à-vis suite à une tentative axiale de Marwan. Les derniers pétards avant le grand feu d'artifices et la séance fatidique. Abdelmonem rata le premier enroulant sa tentative sur le poteau, avant que Bouna Sarr ne fasse briller Gabaski. Puis Mendy bloqua le tir de Lasheen. La suite Mané prit soin de l'écrire avec fracas, dans l'écho de son échec plus tôt dans la soirée. Les Sénégalais laissaient alors l'ivresse les gagner et se hasardaient à de joyeux pas de danse, enfin invités à partager la table des "grands" d'Afrique.

06/02/22 - 22:45 - Le Sénégal, champion d'Afrique

Au terme d'une finale âprement disputé où la nervosité aura pris le pas sur le jeu, le Sénégal terrasse l'Egypte à l'issue de la séance de tirs au but et décroche la première CAN de son histoire (0-0 4 t.a.b. 2).

06/02/22 - 22:44 - Mané pour le titre

Avec une sérénité folle, Mané prend ses responsabilités et choisit un tir croisé. Sa frappe est d'une puissance exceptionnelle et vient se loger dans le petit filet, hors de portée de Gabaski, parti du bon côté (4-2). Dans une ambiance indescriptible, le Sénégal remporte la Coupe d'Afrique des Nations, la première de son histoire.

06/02/22 - 22:43 - Lasheen en échec

Lasheen croise son tir du droit mais ne place pas assez loin son ballon de Mendy qui va vite au sol pour faire l'arrêt.

06/02/22 - 22:42 - Dieng sous la barre

Sans trembler, Dieng frappe en force sous la barre de Gabaski, parti à droite (3-2).

06/02/22 - 22:41 - Marwan en sérénité

Avec un élan réduit, Marwan croise du droit et prend Mendy à contrepied (2-2).

06/02/22 - 22:40 - L'arrêt de Gabaski

Bouna Sarr choisit le tir croisé et enroule avec son pied droit mais Gabaski anticipe du bon côté et stoppe la tentative sénégalaise. La séance est relancé (2-1).

06/02/22 - 22:39 - Poteau pour Abdelmonen

Abdelmonem enroule parfaitement du droit et prend à contrepied Mendy mais le ballon vient mourir sur le poteau du portier sénégalais (2-1).

06/02/22 - 22:38 - Diallo marque

Toute en décontraction, Diallo s'applique de l'intérieur du gauche, ouvre son pied et bat Gabaski, encore une fois parti du bon côté (2-1).