Nasser Al-Khelaïfi : ce détail troublant dans une affaire de condamnation à mort

Nasser Al-Khelaïfi : ce détail troublant dans une affaire de condamnation à mort Au coeur d'un "Complément d'enquête" ce jeudi 27 mars, le président du PSG a vu son nom cité dans une affaire de condamnation à mort.

C'est un document évènement que France 2 met en avant depuis plusieurs semaines. Ce jeudi 27 mars, le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, sera au cœur de l'émission Complément d'enquête. Des conseillers de l'ombre et d'anciens collaborateurs ont accepté de raconter aux journalistes de l'émission d'investigation les méthodes parfois critiquées de l'homme d'affaires, selon les mots utilisés par France Info.

Le président du PSG est également au cœur depuis plusieurs mois et années d'affaires judiciaires. L'une d'entre elles est des plus sombres, car le nom al-Khelaïfi est cité dans la condamnation mort de Tayeb Benabderrahmane. L'homme a été emprisonné pendant 307 jours dans une prison au Qatar, en dehors de toute procédure judiciaire, en 2020, puis libéré et condamné à mort par contumace par l'Etat du Qatar. Chef d'entreprise, il a été sollicité à l'époque pour aider à mobiliser l'opinion internationale sur le Qatar, surtout en France et en Afrique, avec le soutien de Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG.

Dans une interview pour revue politique, il explique le changement d'attitude du Qatar du jour au lendemain. "En 2018, mes missions ont pris un tournant significatif. On m'a donné pour instruction de recueillir des informations concernant les investissements qatariens en Europe et le détournement des richesses du Qatar (...). Cependant, malgré mes efforts pour fournir des informations sensibles et pertinentes, les autorités qatariennes restaient passives et n'agissaient pas. En novembre 2019, j'ai décidé de mettre un terme à cette mission (...). C'est à ce moment-là que la situation a basculé. En janvier 2020, j'ai été arrêté sans explication par les services secrets qataris."

Pour le Qatar, Tayeb Benabderrahmane aurait essayé de vendre les informations sensibles qu'il détenait à une puissance étrangère, ce qu'il a toujours réfuté. Il a déposé plainte à l'époque contre X et visé ses avocats de l'époque, mais aussi ceux de Monsieur Al-Khelaïfi, soupçonnés d'avoir agi de concert.

Tentative de chantage pour Nasser Al-Khelaïfi

Pour le patron du PSG, il s'agit de tentatives de chantage pour obtenir de très importantes sommes d'argent. Alors que Tayeb Benadberrahmane a été condamné à mort pour espionnage, Nasser Al-Khelaïfi jure ne pas être impliqué dans cette affaire. Pourtant, plusieurs détails troublants sont tout de même présents dans le dossier, car selon Blast, les juges français ont remarqué que le chef de la détention de Tayeb Benadberrahmane au Qatar s'appelait également... al-Khelaïfi.

"Nous sommes une très grande famille. Ce n'est pas un cousin germain mais un membre de ma famille éloignée (...) je le connais personnellement mais je ne le vois pas toutes les semaines ou tous les mois", a répondu le patron du PSG à l'époque. Idem pour le président de la cour d'appel au Qatar, qui a confirmé la condamnation à mort de Benadberrahmane et qui porte lui aussi le même nom... "C'est la première fois que j'entends ce nom, mais si c'est al-Khelaïfi son nom de famille c'est qu'il doit être de ma famille mais je ne le connais pas. Encore une fois c'est une très grande famille", a justifié le Qatari.