Après le foot, les Saoudiens s'attaquent au tennis, Djoko et Alcaraz ont un avis bien tranché
A l'assaut du football, le Royaume d'Arabie Saoudite pourrait également investir dans le tennis. Jusqu'ici, les Saoudiens sont focalisés sur la Coupe du monde de football qu'ils espèrent accueillir sur leur sol en 2030. Pour rendre leur candidature crédible et cohérente, ils attirent certaines célébrités du ballon rond afin qu'ils deviennent ambassadeurs de leur championnat. C'est le cas de Cristiano Ronaldo qui a rejoint le club d'Al-Nassr ou de Karim Benzema plus récemment, qui a signé un contrat avec le club d'Al-Ittihad Club.
Simultanément ou dans un proche avenir, l'Arabie Saoudite pourrait jeter son dévolu sur un autre sport : le tennis. Au Moyen-Orient, seuls les tournois de Dubai et Doha sont aujourd'hui réellement reconnus. Comme ses voisins, l'Arabie Saoudite dispose d'un argument de poids pour attirer les stars. Il s'agit de l'argent. L'aspect financier a toujours été un facteur important. L'appât du gain prime d'ailleurs souvent sur la question morale et sportive.
Alcaraz, Djokovic, Swiatek se préparent
La Diriyah Tennis Cup, qui avait réuni plusieurs grands noms du circuit en novembre dernier, avait provoqué la polémique comme l'avait résumé L'Equipe à l'époque. "Tous ceux qui jouent à Diriyah se rendront sûrement compte que ce tournoi de tennis est un autre exemple de l'Arabie saoudite qui tente de laver par le sport son bilan sanglant en matière de droits humains", s'était indignée Amnesty International, appelant les joueurs à dénoncer le royaume. Las. Les Saoudiens seraient en discussion avancée avec l'ATP pour élever leurs ambitions au rang du dessus. Le Masters de la Next Gen, tournoi réunissant chaque année les espoirs du tennis mondial, pourrait même, en gage de test, s'exporter là-bas en 2024.
Ces ambitions de l'Arabie Saoudite ne sont pas du goût de tout le monde quand d'autres ont déjà une vision tranchée de l'avenir. Il y a peu, le numéro 1 mondial Carlos Alcaraz a disputé le Queen's, à Londres. L'Espagnol s'est permis de donner son avis sur la question. "Je pense qu'ils ont le pouvoir d'avoir beaucoup de tournois. Je n'y ai jamais joué de compétition officielle. Mais bon, je n'ai aucun doute sur le fait que je jouerai là‐bas à l'avenir ", a-t-il affirmé auprès de la presse.
Djokovic n'a pas dit autre chose quand il a été interrogé lui aussi sur le sujet : l'arrivée de la crème du tennis mondial en Arabie Saoudite est selon lui "une question de temps". Quant à la numéro un mondiale, Iga Swiatek jouera " où la WTA décidera de jouer ", même si c'est en Arabie saoudite. Plus récemment encore, l'Américaine Jessica Pegula, numéro 4 mondiale, a déclaré en marge du tournoi de Wimbledon que faire des affaires avec l'Arabie saoudite pourrait aider la WTA dans sa quête d'égalité en matière de prize money, les fameuses primes récompensant les joueurs et joueuses lors des tournois.