L'une des favorites de Roland Garros cette année est aussi milliardaire
Le circuit de tennis professionnel peut rapporter beaucoup d'argent à quelques athlètes, alors que la grande majorité a du mal à vivre de cette passion. Si les tournois du Grand Chelem et les Masters 1000 sont richement dotés en terme de cash prize, les joueuses et les joueurs au-delà de la centième place mondiale ont souvent besoin du soutien de sponsors ou de leur fédération pour se dégager un revenu. En effet, le circuit professionnel est mondial, et les déplacements sont très coûteux. De plus, il faut généralement remporter plusieurs matchs sur les petits tournois pour rembourser le coût de l'inscription, du voyage et de l'hébergement sur place.
Au contraire, pour les meilleurs joueurs et joueuses de la planète, les gains en tournoi peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros, voire plusieurs millions. Cette tendance risque encore de s'accentuer avec l'arrivée de nouveaux acteurs qui tentent d'attirer le circuit de tennis dans leur pays en proposant des chèques très importants. Ainsi, le master de fin de saison du circuit féminin, la WTA, se déroulera à partir de cette année en Arabie Saoudite, à Ryad. Le fond souverain saoudien s'est offert le tournoi réunissant les huit meilleures joueuses de la saison contre un cash prize global de plus de 15 millions d'euros au minimum.
Parmi les joueuses du circuit, certaines n'ont cependant pas eu à courir derrière les sponsors pour financer leur début de carrière. Numéro quatre mondiale, l'Américaine Jessica Pegula est en effet héritière d'une fortune estimée à plus de sept milliards de dollars. Son père, Terry Pegula, a fait fortune dans l'industrie pétrolière et dans l'immobilier aux Etats-Unis, et possède notamment une équipe de hockey et une autre de football américain. "C'est un peu le rêve américain", a expliqué la joueuse dans la série Netflix Break Point. "Mon père n'était pas un enfant riche. Ma mère a été abandonnée en Corée du Sud puis adoptée. Mon père et elle se sont rencontrés quand il commençait à fonder un empire dans l'industrie du gaz."

À la fois joueuse de simple et de double, Jessica Pegula a déjà atteint les quarts de finale dans tous les tournois du grand chelem en simple, et compte une finale en double à Roland-Garros, ainsi qu'une autre en double mixte chez elle à l'US Open. En 2022, après son titre en master 1000 à Guadalajara, elle devient même numéro trois mondiale, le meilleur classement de sa carrière qu'elle a encore actuellement pour Roland Garros 2025. Jessica Pegula fera partie des favorites pour remporter le tournoi de Roland-Garros au mois de juin. Elle devra pour cela réussir à battre le Polonaise Iga Swiatek, triple vainqueur porte d'Auteuil ou encore Aryna Sabalenka.
Mais sa famille sera là encore un atout, et pas seulement pour l'argent qu'elle apporte : "Mes parents ont toujours aimé le sport (...) Certaines personnes ont l'impression que c'est facile pour moi car mon père est milliardaire. Mais tout ça est arrivé quand j'avais 17 ou 18 ans. Mon père a été plus dur que ma mère, de l'ancienne école, il me poussait. Ils m'ont offert une belle enfance et une éthique de travail, c'est grâce à cela que j'en suis là".