Désistement grossier, problème d'argent et conditions "pas raisonnables" : coulisses d'une semaine compliquée sur France 2

Désistement grossier, problème d'argent et conditions "pas raisonnables" : coulisses d'une semaine compliquée sur France 2 Le mercato à la tête du 20 Heures de France 2 aura été un feuilleton à rebondissements inédit. Ce qui s'est passé en coulisses commence à être dévoilé.

C'est sans doute l'un des mercatos les plus éprouvants pour France 2. Après avoir décidé de l'éviction d'Anne-Sophie Lapix à la présentation du JT de 20 Heures, France Télévisions a choisi Léa Salamé pour la remplacer à la rentrée. Une vedette du service public pour une grand messe télévisuelle, qui promettent quelques séquences dramatiques, à l'antenne, comme en coulisses, où l'on s'inquiète des audiences déclinantes du journal de la Deux.

Des séquences dramatiques, il y en a d'ailleurs déjà eu quelques unes dans ce recrutement très stratégique. La presse commence à dévoiler comment France 2 a fini par opter pour Léa Salamé. Et cela n'a visiblement pas été de tout repos...

1- La mise à l'écart brutale d'Anne-Sophie Lapix, qui claque la porte !

Le feuilleton a débuté il y a trois semaines avec l'éviction soudaine d'Anne-Sophie Lapix de la présentation du 20 Heures, qu'elle assumait depuis 2017. Selon Le Figaro, la journaliste n'avait pas l'intention de raccrocher, elle a appris son départ de manière abrupte. Résultat : alors que la direction de France Télévisions souhaitait "pouvoir compter à la rentrée sur le talent d'Anne-Sophie Lapix" et travailler "avec elle sur de nouveaux projets", celle-ci a préférer claquer la porte.

M6 s'est en effet empressé d'annoncer qu'Anne-Sophie Lapix rejoindra son antenne ainsi que RTL à la rentrée. Le groupe réalise là un nouveau gros coup dans un de ses meilleurs castings, après les recrutements de Cyril Hanouna et Olivier Minne. Les relations entre Lapix et France TV, elles, se sont visiblement tendues. Alors qu'un dernier JT était attendu mi-juillet pour l'ancienne journaliste vedette de France 2, elle tirera sa révérence bien plus tôt, dès ce jeudi 26 juin.

2- Le revirement de Caroline Roux, pas assez "raisonnable"

Pour remplacer Anne-Sophie Lapix, la direction de France Télévisions a d'abord pensé à Caroline Roux, présentatrice de C dans l'air sur France 5. "On m'a proposé cet exercice, j'étais très honorée de la proposition", a d'ailleurs confirmé l'intéressée au Figaro, rappelant que pour un ou une journaliste, le JT de 20H est considéré comme "un Graal". Pressentie comme grande favorite, elle semblait sur le point d'accepter l'offre, certains indiquent même que l'accord était scellé.

Mais patatras : après réflexion, Caroline Roux a finalement décliné mardi dernier, à la surprise générale. Un désistement un peu rude, presque malpoli. "J'y ai beaucoup réfléchi et en réalité, je suis très attachée à mon émission C dans l'air sur France 5 et à mes équipes. J'y suis profondément heureuse", a-t-elle expliqué pour justifier son choix. Le Figaro toujours et 20 Minutes avancent d'autres raisons. La première : Caroline Roux voulait faire venir Sylvain Thierry, le producteur éditorial de C dans l'air comme rédacteur en chef du 20 Heures. "Pas taillé pour le poste" aurait répondu en substance France 2, ce qui aurait motivé le refus de la journaliste.

"On ne s'improvise pas rédacteur en chef du JT de 20 Heures. Cette condition réclamée par Caroline Roux ne paraissait pas raisonnable", a lâché une source interne au Figaro. Le "cafouillage", mot employé par un autre salarié de France TV dans 20 Minutes, fait tâche. Mais il se dit aussi que Caroline Roux a pu se sentir dans la position d'un "plan B" en attendant qu'une autre star de la TV décide d'accepter ou non la proposition du 20 Heures. Une certaine Léa Salamé.

3- Les nuits blanches de Léa Salamé

Déjà approchée en 2017 pour le 20 Heures, Léa Salamé, 45 ans, était-il le premier ou le second choix de France Télévisions ? On ne le saura sans doute jamais. Mais la journaliste, très courtisée, avait reçu une proposition alléchante de BFMTV pour animer un talk-show en soirée, avec "l'un des plus gros salaires de la TV" à la clé. Le choix de partir ou de rester dans le service public l'aurait "empêchée de dormir" la nuit selon plusieurs titres de presse.

On ne sait pas si c'est l'argent qui l'a motivée ou d'autres arguments de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions, mais celle-ci a en tout cas dû mettre le paquet pour la convaincre : un café entre les deux femmes il y a une semaine s'est finalement avéré décisif et c'est ainsi que Léa Salamé a été annoncée jeudi comme la nouvelle reine du JT.

La collègue de Nicolas Demorand sur France Inter, qui devra quitter la radio, a notamment gagné le droit de cumuler le JT et son émission à succès Quelle époque !, qu'elle conservera le samedi soir. On ne sait pas encore ce qu'il en sera en revanche des interviews et des sujets politiques à l'approche de la présidentielle 2027, Léa Salamé étant souvent accusée de partialité. Depuis 2015, elle est en couple avec le député européen Raphaël Glucksmann, père de son enfant.