Policiers chauffards à Paris : un homme tué, Cazeneuve annonce des sanctions

Policiers chauffards à Paris : un homme tué, Cazeneuve annonce des sanctions Deux policiers ont été suspendus suite à leur interpellation cette nuit. A la sortie d'une soirée arrosée, ils auraient été à l'origine d'un accident tuant un automobiliste.

[Mis à jour le 28 juin 2015 à 11h34] Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve vient de publier un communiqué annonçant la suspension des deux agents, arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi, après un accident de la route ayant coûté la vie à un automobiliste, boulevard Sébastopol, à Paris. Les deux policiers sortaient d'une soirée "arrosée" quand l'accident a eu lieu selon des informations d'abord rapportées par RTL ce matin. Cazeneuve promet des "sanctions disciplinaires d'une très grande sévérité" si les faits sont avérés.

Les faits, justement, se seraient déroulés aux environs de 4 heures du matin dans la capitale. Un lieutenant et un brigadier de la police judiciaire de la Seine-Saint-Denis, qui n'étaient pas en service, auraient foncé dans une camionnette après avoir grillé un feu rouge. Ejecté du véhicule, le conducteur de la camionnette, 40 ans, en train de livrer du pain, serait mort des suites de ses blessures. Les deux policiers auraient précédemment passé une soirée en boîte de nuit. Ils auraient présenté tous les deux des taux d'alcoolémie élevés avant d'être placés en garde à vue. L'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) et le service du traitement judiciaire des accidents (STJA) enquêtent sur le drame depuis ce matin.

Circonstances aggravantes pour les deux chaffards présumés : des caméras de vidéosurveillance les montreraient en train de remonter le boulevard Sébastopol en brûlant plusieurs feux rouges et à vive allure. Ils circulaient en outre à bord d'une voiture de police banalisée.

Dans son communiqué, Bernard Cazeneuve indique que "dans l'attente des conclusions des enquêtes en cours", les policiers "seront immédiatement suspendus". Le ministre de l'Intérieur annonce par ailleurs "des sanctions disciplinaires d'une très grande sévérité" sans compter les poursuites pénales dont les policiers peuvent faire l'objet. Le tout étant encore au conditionnel, "si l'enquête judiciaire confirme les premières constatations et révèle un comportement fautif et inadmissible des policiers".