Eric Woerth veut radicalement changer le statut des fonctionnaires

Eric Woerth veut radicalement changer le statut des fonctionnaires Le député UMP, ancien ministre, était l'invité de #DirectPolitique. Il a notamment exprimé sa volonté qu'à l'avenir, son parti porte une réforme de changement radical sur le statut des fonctionnaires.

L’ancien ministre du Budget et du Travail, chargé des questions économiques au sein de son parti, était l’invité de #DirectPolitique (Linternaute.com, Ouest-France, 20 Minutes). Il a longuement développé les idées que l’UMP devrait selon lui articuler dans son programme à venir.

"Il faut redéfinir ce qu'est une fonction publique"

"Ça va mal se passer, ça va exploser à un moment donné" estime Eric Woerth lorsqu’il évoque le statut actuel de la fonction publique, qu’il juge être un "immobilisme", "un carcan". "Il faut réserver le statut de la fonction publique à un petit nombre de fonctionnaires" et selon lui "relire le statut de Maurice Thorez". "Il n'était pas si mal, c'était beaucoup plus à droite que le statut d'aujourd'hui !" s'amuse-t-il, considérant, plus sérieusement, que "pour mieux payer les fonctionnaires, avoir des plans de carrière plus clairs, il faut que les fonctionnaires soient moins nombreux".

"Eric Woerth : "Il faut redéfinir ce qu'est une fonction publique""

RSA, Chômage : "Il y a des gens à qui on peut demander des efforts, d'autres non"

Eric Woerth souhaite aussi que l’UMP fixe le départ légal de la retraite à 65 ans, défende la réduction de la durée et des indemnités chômage. La France doit-elle être moins généreuse avec ceux qui en ont le plus besoin ? "Oui, c'est très dur de dire cela", mais "l'intérêt général c'est celui-là, pas nécessairement l'intérêt particulier". L'UMP doit-elle proposer à l'avenir une loi instaurant des contreparties aux bénéficiaires des aides sociales ? "Chaque Français impute son pouvoir d'achat pour verser à un autre Français. [...] Tout le monde est prêt à le faire, à condition de demander une contrepartie". Pour autant, l'ancien ministre estime qu'elle ne peut être systématique.

"Eric Woerth - RSA, Chômage : "Il y a des gens à qui on peut demander des efforts, d'autres non""
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"Il faut plus intéresser les salariés aux résultats des entreprises"
Rapport Combexelle : "Il n'ira pas très loin"

UMP : "La droite forte, la droite machin, tout cela doit disparaitre"

Les statuts de la nouvelle UMP, qui prendra peut-être un nouveau nom dans quelques semaines, sont votés ce 5 mai. "Il y avait mieux à faire par rapport aux partis qu'on a connus" reconnaît-il, relativisant un possible rejet de la part des militants du nom "Les Républicains". "Cela va être soumis au vote, nous verrons bien. Si on n'est pas suivis, ce n'est pas un drame". Et d'ajouter : "Si les militants considèrent que ce n'est pas un bon nom, ils le diront. Le nom restera l'UMP".

"Eric Woerth - UMP : "La droite forte, la droite machin", tout cela doit disparaitre"

Projet de l'UMP : "Se poser la question de la cohérence de notre modèle social"

Le parti de Nicolas Sarkozy prépare son retour aux responsabilités, espérant convaincre une majorité de Français en 2017 sur un nouveau programme. "On est en train d'y travailler" explique l'ancien ministre, qui expose déjà des priorités qui lui semblent toutefois évidentes : "la réforme du marché du travail, pour plus libéraliser l'embauche. La dépense publique doit baisser, baisser par paliers" juge-t-il, ajoutant : "Il faut se poser la question de la cohérence de notre modèle social". "Je ne me reconnais pas dans le terme de l'Etat providence, car c'est un Etat qui crée du chômage, qui exclut". En revanche ajoute Eric Woerth, "je suis pour un Etat où la solidarité nationale peut s'exercer, doit s'exercer" avec l'idée fixe qu'"il faut inciter la personne à prendre le risque de travailler plutôt que ne pas travailler".

"Eric Woerth - Projet de l'UMP : "Se poser la question de la cohérence de notre modèle social""

"Marine Le Pen a été 46 ans 'jean-marie-lepéniste'"

Le mois de mai 2015 restera comme celui où la direction du Front national a suspendu son fondateur Jean-Marie Le Pen. "Que ne dirait-on, si à droite ou à gauche d'ailleurs, un père se battait avec une fille avec une nièce qui pointe son nez ? Tout cela est assez dérisoire et d'ailleurs pitoyable" analyse d'abord Eric Woerth, avant d'assurer que la main de Marine Le Pen n'a pas tremblé lorsqu'elle a décidé de suspendre l'adhésion de son père au FN : "Difficile de croire que c'est une oie blanche effarouchée qui dit 'mon Dieu que dit Jean-Marie Le Pen ?!'". La page Jean-Marie Le Pen est-elle définitivement tournée ? "Oui. L'énorme majorité de ceux qui votent pour le FN ne votent pas pour Jean-Marie Le Pen, ils votent pour des thèmes qui sont présentés dans le meilleur packaging possible, mais le produit est le même, tout aussi nocif".

"Eric Woerth : "Marine Le Pen a été 46 ans "jean-marie-lepéniste"""

"Cambadélis est de plus en plus honteux dans ses propos"

"Il y a une hypocrisie à tous les étages de Solferino qui est insupportable" déclare le député de l’Oise, qui considère que les propos de Jean-Christophe Cambadélis sur "le néo-frontisme de l’UMP" sont "scandaleux". "Je me demande ce qu’il fait à gauche !" Et lorsqu’on lui demande si un débat entre le premier secrétaire du PS et le président de l’UMP ne serait pas éclairant, il répond : "Ce n'est pas du niveau de Nicolas Sarkozy, pas Cambadélis !"

"Eric Woerth : "Cambadélis est de plus en plus honteux dans ses propos""

Loi Renseignement : "Il y a quelques zones d'ombre"

Alors que la loi Renseignement est votée en première lecture ce mardi 5 mai à l'Assemblée, Eric Woerth juge que "pour lutter contre le terrorisme, il ne faut pas rester comme un oiseau sur sa branche". "Il faut la voter" dit-il sans hésiter, admettant tout de même qu'"il y a quelques zones d'ombre, notamment que ces mesures d'exception soient appliquées en dehors du terrorisme". Le député considère au fond que s'il y a un risque véritable pour les libertés publiques, le Conseil Constitutionnel censurera le texte. "Le Président de la République a décidé lui-même de le saisir sur sa propre loi, c'est un équilibriste".

"Eric Woerth - Loi Renseignement : "Il y a quelques zones d'ombre""
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Eric Woerth dans #DirectPolitique

Dans quelques semaines, l'UMP aura sans doute disparu pour renaître aux couleurs d'un tout nouveau parti, que Nicolas Sarkozy veut plus moderne, plus décentralisé et davantage ouvert aux militants. Ce mardi 5 mai, les nouveaux statuts de cette nouvelle formation politique seront votés. La droite républicaine prend donc un nouveau départ. Après le succès des élections départementales, elle va devoir convaincre une nouvelle fois les électeurs pour les élections régionales de décembre et se mettre en ordre de marche pour l'élection présidentielle de 2017. Pour préparer l'alternance qu'elle appelle de ses voeux, l'UMP va donc devoir se confronter à l'exercice des primaires pour sélectionner son candidat, mais aussi travailler aux grandes orientations de son projet.

Eric Woerth, délégué général chargé de l'économie au sein de l'UMP, ancien ministre du Budget, ancien ministre du Travail, sera évidemment très sollicité pour imaginer et développer le prochain programme du parti. Invité de #DirectPolitique mardi 5 mai, il est revenu sur notre plateau sur les chantiers engagés par le gouvernement pour dynamiser le dialogue social, encourager l'investissement, mais aussi pour lutter contre un chômage qui continue d'augmenter. Il était interrogé par les rédactions de Linternaute.com, Ouest-France et 20 Minutes. Il a eu 40 minutes pour commenter l'actualité politique et économique, et parler de l'avenir de sa formation politique.

Chaque mardi, Linternaute.com, 1er site d'actualités de France, 20 Minutes, 1er quotidien gratuit et Ouest-France, 1er quotidien français payant, reçoivent une personnalité du monde politique pour un entretien de 40 minutes avec les journalistes des rédactions et les internautes.

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