Ce que pensait vraiment De Gaulle sur l'immigration, l'Europe, le Code du travail...

Ce que pensait vraiment De Gaulle sur l'immigration, l'Europe, le Code du travail... Des poids lourds politiques de tous bords s'inspirent aujourd'hui de ses paroles. Mais que disait vraiment l'homme du 18 juin sur les sujets qui nous préoccupent aujourd'hui ? À la veille du 45e anniversaire de sa mort, le sujet semble plus que jamais d'actualité.

"Le message du général de Gaulle est un message très moderne avec une éthique très forte". L’auteur de cette phrase s’avère être Florian Philippot, numéro 2 du FN. De nos jours, des politiques de tous bords se réclament volontiers des propos de de Gaulle, y compris à gauche et du côté de l'extrême-droite, pourtant les pires ennemis du général après la guerre. Fin septembre, c'était au tour de l'eurodéputée Les Républicains Nadine Morano de parler de la France comme d'un pays de race "blanche", suscitant la polémique. Mais que disait vraiment le général sur des thèmes aussi intemporels et sensibles que le Code du travail, l'immigration, l'argent ou la politique étrangère ? Pour en savoir plus sur les idées de l'homme du 18 juin, cliquez sur l'image ci-dessous : 

Le "président de la Ve République le plus marquant"

Un sondage Ifop réalisé en 2011 pour Sud-Ouest Dimanche révèle que près d'un Français sur deux (45 %) estime que Charles de Gaulle est le président de la Ve République qui a le plus changé la France, loin devant François Mitterrand (29 %) et Nicolas Sarkozy (11 %). "À l'origine de l'actuelle Constitution et figure historique incontournable, le général de Gaulle s'avère donc, et sans réel partage, l'homme d'État qui a le plus marqué les cinquante dernières années", analyse l'institut de sondage. 

Colombey-les-Deux-Églises : des hommages controversés

Chaque année, des politiques bien connus se rendent à Colombey en hommage au général de Gaulle. En novembre 2014, Florian Philippot, numéro 2 du FN, le faisait "à titre personnel" au 44e anniversaire de la mort du mythique président. Ce qui ne l’empêchait pas d’être accompagné d'une centaine de (jeunes) militants arborant une croix de Lorraine sur fond de flamme tricolore. "Le général est un exemple pour moi, une référence absolue pour mon engagement politique. Il figure la Résistance et incarne l'indépendance nationale, la grandeur de la France et le rassemblement des Français", déclarait alors M. Philippot avant de déposer une gerbe sur la tombe du général.  

En 2013, François Fillon (UMP) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout La République), entre autres, sont au rendez-vous à Colombey-les-deux-Eglises (Haute-Marne). Mais aussi la candidate PS à la mairie de Paris Anne Hidalgo et le susnommé vice-président du FN Florian Philippot. Résultat : l’ex-président (UMP) de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer s’indigne contre une "récupération de De Gaulle par le FN et le PS", ses "anciens adversaires". Le député de Haute-Savoie déclare alors sur France Info : "Il faut se rappeler que l’extrême droite haïssait le général de Gaulle. L’extrême droite a toujours soutenu l’OAS qui a voulu tuer le général de Gaulle. (…) Quant aux socialistes, ils ont combattu le général de Gaulle avec une constance remarquable de 1958 à 1969. Ils le traitaient de dictateur."