Un changement d'exécutif à prévoir ?

Un changement d'exécutif à prévoir ? Un remaniement semble inévitable au soir des élections. Ce dernier ne devrait pas être massif, mais son ampleur pourrait croître en même temps que la débâcle du PS.

Il n'y a donc plus de suspense. A moins de faire un carton plein lors du second tour ce dimanche, le Parti socialiste se dirige vers une débâcle significative lors de ces élections départementales. Au soir du premier tour, le PS n'est pas parvenu à endiguer la vague bleu-marine annoncée et encore moins la vague bleue qui était pronostiquée dans les dernières semaines. Les résultats des départementales devraient aboutir à la perte de plusieurs départements ancrés à gauche jusqu'à présent, au moins une quinzaine.

C'est donc à la fin de la suprématie locale de la majorité que l'on devrait assister, elle qui détenait une soixantaine de départements (PS et alliés compris) sur la centaine que compte le pays. Un remaniement semble donc envisageable. Avant l'élection, Manuel Valls s'était bien gardé d'évoquer cette hypothèse franchement, mais plusieurs paramètres devraient tout de même forcer le Premier ministre à revoir son équipe, un an après le grand chambardement qui avait suivi les municipales.

Premier élément : la défaite donc, qui, logiquement, devrait forcer le gouvernement à évoluer, au risque, dans le cas contraire, de laisser penser aux Français que le message n'a pas été entendu. Mais d'autres raisons pousseront quoi qu'il en soit François Hollande et Manuel Valls à revoir leur équipe. Quatre ministre étaient en effet candidats à ce premier tour des départementales et ont de fortes chances d'être élus dimanche prochain. Patrick Kanner, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, dans le Nord, André Vallini, secrétaire d'Etat à la Réforme territoriale, en Isère et Ségolène Neuville, secrétaire d'Etat aux personnes handicapées, dans les Pyrénées-Orientales. En cas d'élection, comme en cas de défaite, on voit mal comment le résultat des départementales pourrait éviter toute recomposition du gouvernement. Autre raison invoquée : le départ de Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur début mars, pour raisons de santé. Si son portefeuille a été confié à sa ministre de tutelle, la ministre de l'Education Najat Vallaud-Belkacem, la situation ne pouvait être que provisoire. La preuve qu'un remaniement est prévu de longue date pour cette après-élection. Un remaniement a minima avant un autre plus massif après les régionales ?

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"Départementales 2015 : "Il y aura sans doute un remaniement après""