Voyages à Bruxelles et Berlin
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| Nicolas Sarkozy. Marco Pirrone © UMP |
À peine installé à l'Elysée, et avant de se rendre en Afrique, Nicolas Sarkozy a déjà programmé, dès la première semaine, des visites à Bruxelles et Berlin pour préparer le lancement d'un "mini- traité". Le chef d'Etat devrait mettre l'accent sur les points qui ont fait consensus lors du référendum de mai 2005, soit les "deux tiers" maximum du traité constitutionnel proposé à l'époque.
Le "mini-traité" de Nicolas Sarkozy pourrait même se restreindre au seul premier chapitre de la Constitution de 2005, les chapitres suivants ayant provoqué de nombreuses polémiques en France et aux Pays-Bas où le "Non" l'avait emporté. Alors que Ségolène Royal aurait préféré soumettre un nouveau projet à référendum, M. Sarkozy souhaite que ce texte, "limité aux questions institutionnelles", passe directement par le Parlement français et soit adopté rapidement au niveau européen. L'objectif du Président est d'adopter un nouveau traité avant la fin de la présidence allemande de l'Union et de le ratifier au cours de la présidence française, au second semestre 2008.
L'Union européenne sans la Turquie
Dans ce mini-traité figureraient l'élection d'un
président de l'Union européenne, la
création d'un ministère européen des Affaires étrangères et le remplacement de l'unanimité par un mécanisme de "
majorité super qualifiée" dans les décisions de la Commission.
Le Président de la République souhaite également
arrêter toute nouvelle adhésion tant qu'aucune réforme institutionnelle n'a eu lieu, et réduire l'action européenne à des domaines où elle est strictement indispensable (immigration, aide au développement, lutte contre le terrorisme, écologie...). En contrepartie, il préfère
renforcer le rôle des Parlements nationaux et des gouvernements dans la construction communautaire. Sur la Turquie, Nicolas Sarkozy privilégie un partenariat stratégique et est farouchement opposé à l'entrée de ce pays dans l'Union.
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