Mettre quelqu'un sur le gril

Dans la Rome antique, ce sont les hommes qu'on passait sur le gril. © Caroline Gaujour / Jean Loup Chiflet
"Autrefois, ce n'était pas une côte de boeuf qu'on mettait sur le gril, c'était un homme. Car dans la Rome antique, le gril était cet instrument de torture sur lequel Saint Laurent fut brûlé (en 258). Et au Moyen Age, il faisait partie des supplices les plus raffinés, au même titre que (...) l'écartèlement. Aujourd'hui, heureusement, on a détourné son usage pour en faire le roi des dimanches d'été. Mais l'image d'une cuisson lente subsiste : l'individu que l'on met sur le gril ne mourra pas brûlé, on veut seulement (!) le mettre dans une situation pénible. (...) on le ballotte d'espérances en déceptions."
  • "100 expressions savoureuses", de Jean-Loup Chiflet, Figaro éditions (acheter sur la boutique du Figaro).
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