Google Car : plusieurs accidents, la sécurité remise en cause

Google Car : plusieurs accidents, la sécurité remise en cause Google a réagi à un article américain indiquant que les Google Cars avaient eu plusieurs accidents en 2014. Selon le chef de projet, ceux-ci ne seraient pas liés à un dysfonctionnement du système embarqué. Suffisant pour être rassurant ?

La voiture autonome ne serait-elle pas sûre à 100 % ? Google a été contraint de réagir cette semaine après la parution d’un article de l’agence Associated Press expliquant que les Google Cars, expérimentées depuis 2009, ont ainsi connu quatre accidents fin 2014. 48 voitures autonomes (dont celles de Google), véhicules à la conduite automatisée via une série de capteurs,  disposent d’une autorisation de circulation en Californie en guise de test mais tout accident les concernant doit être signalé aux autorités. Selon l’agence qui s’est procuré ces signalements, quatre véhicules auraient été victimes de collisions en fin d’année dernière. Or la firme n’a mis en circulation que 23 SUV de la marque Lexus, spécialement équipés. De quoi interroger sur les équipements de sécurité des Google Cars et le fonctionnement des radars, caméras et capteurs laser censés assurer un temps de réaction optimum et donc garantir la sécurité des passagers.

Face au début de polémique, Google a rapidement réagi par la voix du directeur du projet. Dans une tribune publiée sur internet, Chris Urmson reconnaît 11 accidents impliquant les 23 voitures de Google mais en six ans d’expérience et 2,8 millions de kilomètres parcourus. Surtout, il explique qu’aucun de ces accidents n’avaient pour cause le système de conduite autonome mais étaient le résultat d'erreurs humaines ou d'inattentions. Mis en cause pour son manque de transparence et ses premières explications laconiques, Google a fini par donner plus de précisions. La majorité des accidents auraient eu lieu en ville (8 sur 11) et concernent des accrochages. "Les Google Cars ont été embouties à sept reprises, souvent à l’arrêt à un feu de circulation, mais aussi sur l’autoroute", précise la marque. Dans les autres cas, une voiture aurait grillé un stop et percuté de côté la Google Car.

Une source anonyme a également indiqué au Guardian que, selon le rapport de l’équipe-projet, les voitures autonomes étaient alors en mode conduite manuelle, c’est-à-dire aux mains des conducteurs et circulaient à une vitesse inférieure à 16 km/h. Pour finir de rassurer les plus sceptiques, Google précise que tous ces incidents ont conduit à l’amélioration des systèmes embarqués, "même si ce n’est pas de notre faute". "Si vous passez du temps sur la route, un accident finira toujours par arriver que vous soyez à bord d’un véhicule autonome ou non ", affirme Chris Urmson, rappelant que 33 000 Américains meurent chaque année sur les routes. 

EN VIDEO - Le test de la Google Car

"La Google Car, une voiture sans conducteur"