Essai Audi R8 V10 Plus : une bête à tout faire !
En moins de dix ans, Audi est parvenu à se faire un nom sur le marché des supercars, ces voitures sportives d’exception, surpuissantes et aux performances diaboliques avec un modèle, la R8. Lancée en 2007 sous l’appellation d’une ex-reine de la course (le prototype essence lancé aux 24 Heures du Mans en 1999 et vainqueur à cinq reprises), la R8 a su trouver sa place aux côtés des Ferrari, Lamborghini ou Porsche les plus prestigieuses. Huit ans plus tard, Audi remet le couvert avec une toute nouvelle génération. Ne vous y trompez pas, si la filiation esthétique est évidente (avec tout de même quelques ajouts qui rendent ce bolide encore plus agressif), Audi a bien revu de fond en comble son bijou. Mais la firme allemande n’a pas cédé à la tendance du turbo et reste fidèle à l’atmosphérique, un choix qui plaira aux puristes. La puissance du V10 essence passe à 610 chevaux (en version V10 Plus, 540 chevaux sinon) pour égaler celle de sa cousine italienne, la Lamborghini Huracan dont elle partage la plateforme et certaines technologies à commencer par la transmission.
Poids abaissé grâce à l’utilisation poussée de carbone, intégration du virtual cockpit électronique pour gérer les informations à bord (navigation, multimédia, compte-tours…), système de modes de conduite plus poussé (le Drive Select déjà vu sur le TT et le Q7 mais avec 7 modes : confort, dynamique, auto, individual pour tout personnaliser, le tout déclinable en trois conditions : sec, pluie et neige), la R8 passe un cap. Dans cette version ultime, son tempérament se montre plus joueur mais la conduite paraît toujours aussi sûre, même sur route dégradée (gravillons et flaques). Si la R8 ne renie pas son ADN de compétition, elle sait se glisser dans la peau d’une citadine avec un mode confort activé. Seuls le rayon de braquage, son coffre rikiki et les réactions des passants et autres automobilistes vous rappellent à qui vous avez affaire ! Une fois sorti de la ville, une autre histoire débute. En mode dynamique, la R8 fait parler son couple et le V10 laisse apprécier son chant mélodieux addictif. Rauque à bas régime, il prend une tournure plus aigue à mesure qu’on le pousse et sait se faire entendre. Les gorges de l’Ardèche en résonnent peut-être encore ! On en redemande, surtout quand on laisse le compte-tours s’affoler quelque peu. Un plaisir rare qui se paye bien sûr et n’est pas à la portée de toutes les bourses : 199 000 euros dans cette version V10 Plus hors option. Cela reste moins que la plupart de ses concurrentes. C’est bien le haut du panier des supercars qu’Audi vise avec cette voiture d’image, témoin de la technologie de la marque. Pour découvrir toutes les photos de notre essai, nos impressions et plus d’informations, cliquez sur la photo ci-dessus !