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" Mon avantage pour le Vendée Globe ? Je connais très bien le bateau "

Quel bilan tirez-vous de la saison 2006 ?
La saison a été riche, avec comme événement majeur, la Route du Rhum. La course a été très intéressante, il y a eu une belle bagarre entre les skippers et les conditions étaient bonnes. On a vraiment fait une belle course et la deuxième place est vraiment satisfaisante. La saison a aussi été marquée par l'arrivée d'un nouveau sponsor, VM Matériaux, qui s'engage avec moi sur un programme dont le point d'orgue sera le Vendée Globe 2008.

Jean Le Cam, lors de la Route du Rhum 2006. Photo © B. Stichelbaut / VM Matériaux

Justement, quelles seront les courses au programme avant ce Vendée Globe ?
La première course sera le Tour des Iles britanniques (Calais Round Britain Race) qui s'élancera de Calais début juin. Ensuite on s'est engagé sur la Transat Jacques Vabre au mois de septembre. L'idée est avant tout de préparer le Vendée Globe. Ces courses vont me permettre de bien connaître le bateau.


Qu'est-ce qui vous a fait opter pour la Transat Jacques Vabre plutôt que la Barcenola World Race ?
C'est une question de planning. L'arrivée de la Barcelona World Race est prévue en janvier 2008, soit dix mois avant le départ du Vendée Globe. C'était trop juste, ça ne me laissait pas assez de temps pour la préparation. C'est pourquoi j'ai préféré m'engager sur la Jacques Vabre.

Beaucoup de nouveaux bateaux sont en construction pour le Vendée Globe, vous allez être l'un des rares skippers à naviguer sur un bateau ancienne génération, quels seront vos avantages et vos inconvénients ?
Le bateau sera moins puissant que les nouveaux, mais ce n'est pas forcément un handicap dans ce genre de course. Le principal étant d'arriver en bon état. En plus j'ai l'avantage de bien le connaître et dans des conditions légères il va très vite. Je pense que nous avons pas mal d'atouts !

VM Matériaux, le 60 pieds de Jean Le Cam à bord duquel il participera au Vendée Globe. Photo © B. Stichelbaut / VM Matériaux

Comment se prépare-t-on à un tel événement ?
Je ne suis pas seul, c'est toute une équipe qui est avec moi sur ce projet. Pour l'instant on s'occupe de la préparation du bateau. Le but est toujours de l'améliorer et de l'optimiser. Côté physique, c'est l'entraîneur de l'équipe de basket de Quimper qui s'occupe de ma préparation.

Vous venez d'être sacré champion du monde FICO 2006, un titre attribué au regard des performances des marins sur les deux dernières années par le Forum international de la course océanique. Comment avez-vous pris la nouvelle ?
C'est une bonne surprise. On ne court pas après les titres mais ça fait toujours plaisir. La régularité de mes résultats y est pour beaucoup. Mais l'essentiel reste pour moi de gagner des courses.

Courses en solitaire, en double, en équipage… Laquelle préférez-vous ? Je n'ai pas de préférence, j'aime bien changer. Ce qui m'attire dans la course au large c'est l'aventure et la compétition que ce soit en solitaire ou en équipage.

Vous n'avez donc pas abandonné la course en multicoque ?
Non, mais si je reviens ce sera sur une grosse machine !

En savoir plus www.jeanlecam.fr