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Mai 2006

Roland Castro, l'architecte révolutionnaire

Roland Castro veut créer un "Grand Paris". Objectifs : déménager les lieux de pouvoir en banlieue et créer de nouveaux centres dans la ville. Il a défendu son projet jeudi 8 juin en direct sur L'Internaute.

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  • Roland Castro a répondu a vos questions sur L'Internaute le jeudi 8 juin à 16h
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Candidat à la présidentielle 2007, sous la bannière de son mouvement pour "l'utopie concrète", l'architecte urbaniste Roland Castro a présenté une des mesures phare de son programme : le Grand Paris.

L'Elysée à Saint-Denis et le ministère des Affaires étrangères à La Courneuve, Roland Castro frappe fort. Mais le cofondateur du laboratoire d'idées Banlieues 89, chargé en 1983 par François Mitterrand d'un plan de rénovation des banlieues, est sûr que le "pays est mûr" pour entendre ses propositions.

Un Grand Paris polycentrique

"Il faut inventer une centralité périphérique", assène l'architecte. Le projet prévoit de déménager les lieux de pouvoir parisiens en banlieue, libérant ainsi 150 hectares.
Les ministères régaliens, comme la Défense, la Justice, l'Intérieur, la Jeunesse et les Sports, ainsi que l'Elysée et Matignon seraient déplacés au nord de Paris, et les techniques - la Santé, le Travail, la Culture et l'Education - au sud.
Epaulé par Georges Sarre, maire du XIème arrondissement, et Jean-Luc Romero, conseiller régional UMP d'Ile-de-France, Roland Castro précise que son projet n'est pas réalisable sans la collaboration des grandes entreprises publiques telles qu'EDF, La Poste ou encore la RATP, qui doivent elles aussi jouer le jeu de la délocalisation.

Une rentrée d'argent pour l'Etat

Sur 150 hectares libérés, on en garderait 50 pour créer 15 000 logements sociaux et on vendrait le reste pour 100 milliards d'euros. La vente des grands palais républicains et des hôtels particuliers financerait le grand tramway circulaire, la reconstruction des ministères et la construction de 30 000 H.L.M. et 80 000 logements d'étudiants en périphérie.
En développant le tramway et les infrastructures de transports en commun de banlieue à banlieue, on limiterait les traversées dans Paris. Grâce à la délocalisation, en moins de 15 ans, la ville pourrait connaître un nouvel essor.

La fin de "l'apartheid urbain"

Les révoltes de banlieue d'octobre et novembre 2005, qui selon Roland Castro illustrent "l'apartheid urbain", ont donné l'alarme. Paris est la dernière grande ville de France ne faisant partie d'aucune intercommunalité : en abolissant la "frontière du périphérique", et en créant 30 à 40 points d'urbanité forte en région parisienne, on penserait l'urbanisme à l'échelle d'un territoire plus grand. Et si l'on rééquilibre l'implantation des logements sociaux, les conditions de vie de certains quartiers en seraient nettement améliorées.

Avec cette proposition ambitieuse de restructuration territoriale, Roland Castro met la mixité sociale au centre de son programme. Projet utopique ? Solution à la crise des banlieues ? Il répondra en direct à vos questions le jeudi 8 juin à 16h.

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