ACTUALITE
Mai 2006
Roland Castro, l'architecte révolutionnaire
Candidat à la présidentielle 2007, sous la bannière de son mouvement pour "l'utopie concrète", l'architecte urbaniste Roland Castro a présenté une des mesures phare de son programme : le Grand Paris. L'Elysée à Saint-Denis et le ministère des Affaires étrangères à La Courneuve, Roland Castro frappe fort. Mais le cofondateur du laboratoire d'idées Banlieues 89, chargé en 1983 par François Mitterrand d'un plan de rénovation des banlieues, est sûr que le "pays est mûr" pour entendre ses propositions. Un Grand Paris polycentrique"Il faut inventer une centralité périphérique", assène l'architecte. Le projet prévoit de déménager les lieux de pouvoir parisiens en banlieue, libérant ainsi 150 hectares. Une rentrée d'argent pour l'EtatSur 150 hectares libérés, on en garderait 50 pour créer 15 000 logements sociaux et on vendrait le reste pour 100 milliards d'euros. La vente des grands palais républicains et des hôtels particuliers financerait le grand tramway circulaire, la reconstruction des ministères et la construction de 30 000 H.L.M. et 80 000 logements d'étudiants en périphérie. La fin de "l'apartheid urbain"Les révoltes de banlieue d'octobre et novembre 2005, qui selon Roland Castro illustrent "l'apartheid urbain", ont donné l'alarme. Paris est la dernière grande ville de France ne faisant partie d'aucune intercommunalité : en abolissant la "frontière du périphérique", et en créant 30 à 40 points d'urbanité forte en région parisienne, on penserait l'urbanisme à l'échelle d'un territoire plus grand. Et si l'on rééquilibre l'implantation des logements sociaux, les conditions de vie de certains quartiers en seraient nettement améliorées. Avec cette proposition ambitieuse de restructuration territoriale, Roland Castro met la mixité sociale au centre de son programme. Projet utopique ? Solution à la crise des banlieues ? Il répondra en direct à vos questions le jeudi 8 juin à 16h.
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